Le dépeceur de Montréal, impassible à son procès

Luka Rocco Magnotta le 11 mars 2013 à son procès.

Accusé d'avoir dépecé son petit ami chinois et d'avoir posté les vidéos du massacre sur YouTube, Luka Rocco Magnotta comparaissait pour la première fois devant la justice canadienne.

Luka Rocco Magnotta, un ancien acteur porno accusé d’avoir tué et dépecé en mai dernier son petit ami chinois, a assisté lundi, immobile et impassible, à une première audience qui a porté sur la présence des médias, que ses avocats veulent réduire à néant. Vêtu d’un T-shirt et d’un pantalon blancs, Magnotta, 30 ans, est resté assis dans un box vitré sans faire un geste, les mains sur les genoux.

La famille de la victime était également présente à l’audience, couverte par plusieurs dizaines de journalistes, photographes et vidéastes. Il s’agissait de la première d’une série d’audiences préliminaires, au cours desquelles la juge Lori Renée Weitzman doit évaluer les preuves pour décider s’il y a lieu de lancer le procès au sens strict du terme. Ces débats sont couverts par une ordonnance de non-publication en ce qui concerne les preuves présentées, ce qui limite strictement leur couverture médiatique. Cependant, les avocats de Magnotta, jugeant ces limitations insuffisantes, ont demandé que le public et les journalistes soient bannis de la salle d’audience.

L’un d’entre eux, Me Luc Leclair, a soutenu en substance qu’une telle mesure contribuerait à assurer à son client un «procès juste» et que la présence du public et des médias risquait, au contraire, d’influencer négativement le jury. L’accusation et un avocat représentant les médias, Me Mark Bantey, ont en revanche jugé qu’une telle mesure serait excessive.

«Nous soutenons qu’une ordonnance de non-publication est amplement suffisante pour protéger les droits de l’accusé à un procès équitable et qu’il n’est pas nécessaire d’exclure le public ou les journalistes de la salle», a expliqué Me Bantey à l’issue de l’audience. «Au contraire il est essentiel que les journalistes et le public soient là pour examiner la procédure».

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