Déjeuner avec Jouyet : Fillon crie au complot

Paris, le 1er octobre 2014. Maison des polytechniciens (VIIè arr.). François Fillon, ancien Premier ministre et candidat à la primaire de l'UMP qui doit départager les prétendants à la présidence de l'UMP, propose ses mesures pour "redresser l'économie de la France". SUR LA PHOTO, François Fillon. COMMANDE N° 2014-1337 ACCORDWEB

Justice. A l’audience, aucun des trois protagonistes du rendez-vous n’a confirmé la thèse des journalistes du «Monde».

Un ancien Premier ministre, potentiel candidat à l’élection présidentielle, accuse le bras droit du chef de l’Etat ainsi que deux journalistes de l’avoir diffamé : devant le tribunal correctionnel de Paris, le procès qui s’ouvrait jeudi matin menaçait de tourner à la foire d’empoigne politique. C’est pourquoi, en introduisant les débats, la présidente de la 17e chambre a dit sa volonté de faire en sorte que ceux-ci restent «de nature juridique».

Selon François Fillon, la diffamation est constituée par les propos du secrétaire général de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet, tels qu’ils ont été rapportés par les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme dans la préface de Sarko s’est tuer, livre consacré aux «affaires» impliquant l’ancien chef de l’Etat. Selon les deux journalistes, Fillon aurait demandé à Jouyet de «taper vite» sur l’ancien président Nicolas Sarkozy, pour ne pas le «laisser revenir» en politique. Pour prouver leur bonne foi, ils ont produit des extraits - diffusés à l’audience - d’une conversation qu’ils ont eue à l’Elysée en septembre 2014. Jouyet y raconte ses échanges avec Fillon, à l’occasion d’un déjeuner le 24 juin 2014, en présence de leur ami commun Antoine Gosset-Grainville.

Confidences. Ce rendez-vous intervient dans un contexte particulièrement tendu. La droite est dévastée par le scandale Bygmalion, Copé a été destitué de la présidence de l’UMP, Fillon assure l’intérim avec Juppé et Raffarin, tandis que les sarkozystes annoncent le retour imminent de leur chef. Pour Davet et Lhomme, ce déjeuner du 24 juin dans un restaurant des Champs-Elysées témoigne de la violence des rivalités à l’UMP. Il démontrerait aussi qu’il serait tout naturel, pour la droite, que le pouvoir politique fasse pression sur la justice. Ironie de l’histoire, pour recueillir ces confidences, les journalistes mobilisés sur le cas Sarkozy, mettent (...)

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