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La Défense en quête d’un trésor de guerre

Lors des préparatifs du défilé du 14 juillet 2014. Depuis les attentats de Paris, les militaires sont lourdement mis à contribution.

Hollande doit mettre fin ce mercredi au bras de fer entre les militaires et Bercy.

C’est l’heure des comptes. Trois mois et demi après la promesse faite par François Hollande aux soldats de «revenir sur le rythme de réduction des effectifs» compte tenu de «la situation exceptionnelle» post-attentats de janvier, les armées présentent la facture au Président. Une note salée : la Défense réclame 5 milliards d’euros de budget en plus pour la période allant de 2015 à 2019.

«Protection». Ce mercredi, un conseil de Défense particulier doit avoir lieu à l’Elysée pour statuer sur les besoins militaires. Invités exceptionnels dans le salon vert, jouxtant le bureau du chef de l’Etat : Michel Sapin (Finances) et Christian Eckert (Budget). Deux argentiers à qui on demande 4 milliards d’euros d’économies supplémentaires dès cette année afin de respecter la trajectoire de réduction de 50 milliards d’euros d’économies d’ici à 2017. «Si on met plus dans la Défense, il faudra mettre moins ailleurs», répond-on à Bercy, avant de confirmer que pour aider l’armée à maintenir le niveau de ses opérations extérieures (Mali, Centrafrique, Irak…) et son déploiement intérieur (gares, aéroports, édifices religieux, sièges de journaux…), «il y aura plus». Combien ? Chez Sapin, on se refuse à évoquer le moindre chiffre. Côté Le Drian, on a fait ses calculs : pour «pérenniser» les «7 000 soldats déployés» en France - le niveau de «protection» depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher - il faudrait garder 18 500 postes de militaires sur les 25 000 supprimés par la loi de programmation militaire. «Pour réaliser ce nouveau contrat opérationnel, il nous faut des effectifs en plus. Là, on est au taquet», insiste-t-on dans l’entourage de Le Drian. Des soldats qu’il faut «payer, former, équiper» et qui «ont besoin d’infrastructures», justifie cette même source qui décrit des soldats travaillant, lors de leurs tournées de protection, «de 6 h 30 à 22 h 30» et ne pouvant plus prendre de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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