La défense de François Pérol malmenée par le tribunal

Francois Perol arrive au tribunal à Paris le 22 juin 2015.

Le parquet à requis deux ans de prison et 30 000 euros d'amende à l'encontre de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, bombardé à la présidence de la BPCE après s'être occupé de ce dossier à la présidence de la République.

Le parquet de Paris a requis jeudi deux ans de prison avec sursis et 30000 euros d’amende (1) contre François Pérol, poursuivi pour prise illégale d’intérêt après avoir accepté la présidence de la BPCE en mars 2009, lui qui avait piloté depuis son bureau de l'Elysée dont il était le secrétaire général adjoint sous le mandat de Nicolas Sarkozy, la constitution de cette nouvelle banque. Elle est issue de la fusion entre les Banques populaires et les Caisses d’Epargne, opérée à l'époque sur fond de crise bancaire. Une affaire «régalienne, souveraine, que rien ne saurait soustraire de sa présidentialité», a résumé le parquet.

Procès politique ? Le réquisitoire du parquet s’est entamé par une diatribe quasi-altermondialiste: « On est passé d’une économie administrée à une économie dirigeante», entraînant une «prolifération de possibilités» carriéristes. Fort bien, mais quelle conséquence sur le procès pénal en cours ?

«Si c'est bien M. Sarkozy qui décide»

Le tribunal correctionnel peut se reposer sur le rantanplan de service, en la personne de Claude Guéant. En cours d’enquête, cet ancien homme à tout faire de Nicolas Sarkozy avait nié jusqu’à l’absurde, proclamant que l’initiative de la nomination de François Pérol proviendrait des «établissements bancaires eux-mêmes»... Convoqué la semaine dernière à témoigner à la barre du tribunal comme témoin, Guéant s’est rapproché de la vérité: «Le Président a demandé à M. Pérol de prendre cette fonction, en ne lui laissant guère le choix.» Il croyait bien faire, en soulageant son ancien collaborateur élyséen, sauf que les avocats des parties civiles (les syndicats Sud et GCT de la BPCE), ont bondit sur l’occasion: «Si c’est bien M. Sarkozy qui décide, alors M. Perol est (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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