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Défense de la famille, justice sociale: le sermon du pape aux latinos

Le Pape François arrive en papamobile dans le parc de Guayaquil où il doit célébrer la messe. AFP PHOTO/JOSE SANCHEZ

François est en Amérique latine. Le pape argentin souhaite mettre l'accent sur la défense des pauvres, quelques semaines après avoir défendu l'environnement.

Environ 800 000 personnes, soit 5% de la population de l’Equateur, ont suivi la première messe du Pape François lundi à Guayaquil, la deuxième ville du pays. Le Pape argentin n’était pas retourné en Amérique latine depuis les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) organisées au Brésil en juillet 2013, quatre mois après son élection. Ses prochaines étapes sont la Bolivie, ce mercredi, et le Paraguay vendredi.

Dans les deux premiers pays, ses hôtes sont des élus de gauche, Rafael Correa en Equateur et Evo Morales en Bolivie. Au Paraguay, il sera reçu par un chef de l’Etat conservateur, Horacio Cartes. Tous trois sont catholiques, comme l’immense majorité des présidents qu’ont connu les pays d’Amérique latine. Les rares exceptions sont un protestant, Jorge Serrano Elias, éphémère président du Guatemala (1991-1993), et une poignée d’agnostiques: Michelle Bachelet au Chili, José Mugica en Uruguay ou Raul Castro à Cuba.

Au moment où les manifestations se multiplient en Equateur contre la dérive autoritaire du président Correa, proche de Cuba et du Venezuela socialiste, l’homélie de Guayaquil a été diversement interprétée. Le pape a souligné que «la justice sociale n’est pas une aumône» mais «une véritable dette» de l’Etat envers les familles, avant d’ajouter: «La famille est l’hôpital le plus proche, la première école des enfants, le meilleur asile pour les personnes âgées.» On peut en déduire un soutien à la politique du Président, qui a chaleureusement reçu son hôte à Quito. Et dont l’opposition ferme à l’avortement ne peut que plaire au Vatican. Mais l’opposition a vu dans la référence à l’aumône un soutien, les mesures sociales relevant selon elle d’une politique démagogue et électoraliste.

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