Publicité

Déchéance : Valls ne mentionne plus les binationaux et vise des soutiens à droite

On pourrait résumer les vingt-huit minutes du discours de Manuel Valls devant l’Assemblée nationale, vendredi, lors de l’ouverture de l’examen de la révision constitutionnelle, à une formule : les Français nous regardent. Pour emballer ce match parlementaire, le chef du gouvernement place dès ses premiers mots les élus de droite et de gauche sous le regard de leurs concitoyens, évoquant une menace terroriste «inédite, globale et durable». Il faut donc inscrire l’état d’urgence dans la Constitution ainsi que la déchéance de nationalité des terroristes condamnés. «Ce que les Français nous demandent, c’est une unité, une unité sans faille, plaide le chef du gouvernement devant des rangs plus que clairsemés. Face à la menace, face à toutes les déchirures de notre société, face au risque de tensions, nous devons être forts donc unis.»

Après six semaines de circonvolutions politico-juridiques, Valls ne s’embarrasse pas trop de détails, même s’il confirme le compromis bricolé cette semaine avec la majorité : on ne mentionne plus les binationaux et on parle de déchoir les Français«quelle que soit l’origine de leur appartenance à la nation». Et dans la loi d’application, il n’y aura pas de formule interdisant l’apatridie, même si le Premier ministre ne prononce ce mot à aucun moment. «Houdini n’est pas dépassé», ironise le radical Roger-Gérard Schwartzenberg.

Pour Valls, «cette révision constitutionnelle est un moment exceptionnel qui se déroule dans un contexte exceptionnel». En rempart de François Hollande, il explique que cela exige, de «tous, de la hauteur. Par respect de la parole du chef de l’Etat, par respect pour les Français, par respect de leur courage».

La balle est dans le camp de l’opposition. Sur fond de primaire présidentielle, les dirigeants de LR prendront-ils le risque de ne pas voter une mesure plébiscitée par les Français ? L’exécutif fait le pari, risqué, que non. Et Valls prend un malin plaisir à rappeler à la quinzaine de députés de droite présents (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Ecoles de Marseille : la mairie au pied du mur
Déchéance : Fillon dit non à Sarkozy et Hollande
Corée du Nord, alerte orange, Pegida... rattrapez l'actu du week-end
«L’état d’urgence : un désastre pour la cohésion sociale»
Montebourg, Cincinnatus sur le retour ?