Déchéance : Fillon dit non à Sarkozy et Hollande

Au terme d’un réquisitoire au vitriol contre le «rafistolage» proposé par François Hollande, l’ex-Premier ministre François Fillon invite «les parlementaires» à dire non à la réforme constitutionnelle, en débat ce lundi à l’Assemblée avant un vote solennel mercredi. Formulée via une tribune dans le JDD, cette prise de position n’est pas sans risque. Tous les sondages confirment que la déchéance de nationalité des terroristes condamnés, un des objectifs du gouvernement, est souhaitée par trois quarts des Français, et plus encore à droite. Le 6 janvier, Nicolas Sarkozy avait fait approuver à la quasi-unanimité par le bureau politique de LR un soutien de principe à toute mesure permettant d’exclure de la communauté nationale les jihadistes binationaux. Principe confirmé, dimanche, par Brice Hortefeux sur BFM TV.

En appelant ouvertement à faire échouer la réforme, Fillon lance donc aussi un défi à l’ex-chef de l’Etat, son rival dans la primaire. Alain Juppé, favori de ce scrutin, se tient prudemment à l’écart de ce débat.

Au-delà des controverses juridiques, la rivalité entre Sarkozy et Fillon sera donc mardi au cœur de la réunion hebdomadaire des députés LR. Combien rejoindront le front du refus ouvert fin janvier par NKM et Patrick Devedjian ? Même s’il ne parvient pas à convaincre la majorité des 196 députés LR, Fillon aura atteint son objectif si son opposition, s’ajoutant à celle des opposants de gauche au projet présidentiel, ruine tout espoir de réunir au Congrès la majorité des trois cinquièmes requise pour toute réforme constitutionnelle.

Depuis que le chef de l’Etat a lancé son projet, trois jours après les attentats du 13 Novembre, l’ancien Premier ministre n’a jamais cessé d’exprimer son scepticisme. Le 2 février, il a été copieusement applaudi en déroulant devant le groupe son argumentaire contre la réforme. Encouragé par ce succès, il a décidé de l’afficher publiquement. Se fondant sur l’avis de «nombreux juristes», Fillon soutient que «la Constitution n’a (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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