Le débat sur l'emploi à vie des fonctionnaires s'ouvre en Grèce

Des fonctionnaires grecs lors d'une manifestation dans le centre d'Athènes le 19 mars 2014.

Le ministre de la réforme administrative estime qu'il faut «mettre à l'agenda» une réforme sur l’inamovibilité des fonctionnaires.

Le ministre grec en charge de la fonction publique a estimé mercredi que «la société grecque était mûre pour ouvrir le débat sur l’inamovibilité des fonctionnaires», déjà sous le coup d’une cure d’austérité qui a entamé leurs salaires et conduit des milliers d’entre eux au chômage technique. «Je crois que nous sommes mûrs pour ouvrir le débat sur la fin de l’inamovibilité dans la fonction publique», a déclaré Kyriakos Mitsotakis, ministre de la réforme administrative sur la radio Vima FM.

«C’est une discussion que nous devons avoir - savoir si ça concernera les nouveaux ou les anciens agents - parce qu’il y a plusieurs pistes possibles, mais la société est mûre pour ouvrir le débat» de l’emploi à vie dans la fonction publique, a ajouté le ministre du gouvernement de coalition socialistes-conservateurs d’Antonis Samaras.

Kyriakos Mitsotakis a estimé qu’il «fallait mettre à l’agenda» la réforme constitutionnelle nécessaire à la mise en œuvre de ce bouleversement du régime de l’emploi dans la fonction publique. Selon le ministre, «une première étape» serait d’appliquer le dispositif existant permettant aux fonctionnaires de passer par une période d’essai. Parallèlement au secteur privé qui a enregistré une baisse des salaires et une dérégulation du droit du travail au fil des plans de rigueur successifs, les fonctionnaires grecs ont vu leur traitement et leur retraite amputés en moyenne de 20% selon l’OCDE.

200 000 fonctionnaires de moins qu’en 2010

Depuis juillet 2013, la Grèce expérimente également, en vertu des exigences de ses bailleurs de fonds UE et FMI, la «mise en disponibilité» des agents de la fonction publique: plus de 20 000 ont été suspendus de leurs fonctions durant 8 mois, payés aux trois-quarts, dans l’attente d’une nouvelle affectation ou d’un licenciement. L’objectif assigné est de 25 000 personnes. La semaine (...)

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