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Duvivier, des diamants de canapé

L’entreprise familiale fondée en 1840 et spécialisée dans le travail du cuir a été reprise et relancée en 2016 par Aymeric Duthoit. Elle équipera le Pavillon France à l’Exposition universelle de Dubaï.

Pierrette Timonier caresse la peau acajou et délimite, avec un stylet connecté à l’ordinateur, les zones où la matière est moins belle. « À partir de là, la machine va définir quelles pièces seront coupées dans ce morceau », explique cette traceuse de 48 ans. Embauchée chez Duvivier à 20 ans, elle a connu l’époque des ciseaux à air, avant l’arrivée des appareils modernes. Il faut en moyenne cinq peaux pour fabriquer un canapé. Derrière elle, dans le vaste atelier d’Usson-du-Poitou, au sud-est de Poitiers, des centaines de peaux sont empilées sur des chevalets classés par couleur, bleu requin, abricot, carmin... Les plus beaux cuirs sentent les fleurs, assurent les parfumeurs.

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« On ne garde que la pleine fleur, la couche supérieure de la peau de l’animal », rebondit Aymeric Duthoit, le président, en précisant qu’il se fournit principalement chez Rémy Carriat, une des dernières tanneries françaises à travailler pour l’ameublement, installée à Espelette, au Pays basque. Il nous invite à toucher, à comparer ces matières souples et onctueuses, toutes issues de taurillons limousins ou charolais élevés pour l’alimentation. « Le cuir est l’industrie du recyclage la plus ancienne, plaisante-t-il. Et en général, une très bonne viande, c’est une très bonne peau. » Parmi les sept gammes qu’il propose, de l’épais koskoa au boxcalf, le moins onéreux, en passant par le welsh, pour les connaisseurs, il préfère l’anilcalf, plus lisse et au grain légèrement apparent. Les 3 000 canapés et fauteuils qui sortent chaque année des ateliers sont entièrement personnalisables et fabriqués à la commande.

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En reprenant l’entreprise en 2016,(...)


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