Duralex: la visite de Lucie Castets auprès des salariés critiquée par la macronie et le maire d'Orléans

Duralex: la visite de Lucie Castets auprès des salariés critiquée par la macronie et le maire d'Orléans

La Première ministrable du Nouveau Front populaire continue sa tournée pour se faire connaître, malgré la trêve politique souhaitée par Emmanuel Macron. Après un premier déplacement à Lille pour rencontrer des militants et saluer des commerçants, Lucie Castets se rend dans le Loiret ce mercredi 31 juillet afin de discuter avec les salariés de l'usine Duralex.

Le 26 juillet dernier, le tribunal de commerce d'Orléans avait validé le projet de coopérative proposé par la verrerie française emblématique elle-même pour se sauver d'un plan de reprise qui auraient coûté l'emploi de plusieurs dizaines d'employés.

"L’entreprise mythique Duralex, fleuron français du verre, a été reprise par ses salariés en Scop. Je rencontre les salariés, syndicats et élus locaux cet après-midi, aux côtés des différents partis du Nouveau Front populaire", a tweeté cette haute fonctionnaire de la mairie de Paris.

Colère à droite et en macronie

Plusieurs chez les Républicains et dans le camp présidentiel ne voient pas d'un bon œil le déplacement de la candidate du NFP à Matignon dans ce fleuron de l'industrie du verre français.

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Le député LR, maire d'Orléans et président de la métropole d'Orléans, Serge Grouard, dénonce une récupération de la part de la gauche sur ce site dans lequel la mairie estime s'être largement investie.

"Mais que vient faire la directrice des finances de la ville de Paris, madame Castets chez Duralex? Personne n’est dupe. Elle, qui s’est quasiment auto-proclamée Première ministre, vient faire un 'coup de com', une petite récupération politicienne. C’est cela la nouvelle gauche?", a-t-il tancé sur Twitter (ex-Twitter).

"Lamentable", a-t-il ajouté avant de prier: "Arrêtez vos petites manœuvres et laissez les salariés de Duralex travailler dans la sérénité, loin de la médiocrité politique, pour réussir ce beau projet de Scop pour lequel je me suis tant battu".

Le 26 juillet dernier, lorsque le site industriel avait reçu le feu vert du tribunal de commerce pour sa reprise en coopérative, Serge Grouard avait loué avec soulagement "un projet industriel que nous avons dès le début trouvé très robuste, permettant de maintenir la totalité des emplois actuels".

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Un apport important d'argent publique est notamment prévu pour maintenir l'activité de l'usine. Ainsi la collectivité locale compte racheter le site de la verrerie pour une somme estimée entre 5 et 8 millions d’euros, tandis que la région a promis de doubler l’apport au capital des salariés, d’apporter une avance remboursable d’un million d’euros et de participer avec la Banque publique d’investissement (BPI) "à garantir les prêts bancaire".

"Lucie Castets s’y rend pour saluer notre action?"

Du côté du gouvernement, on s'agace également de cette visite de la gauche à Duralex. "J’imagine que Lucie Castets s’y rend pour saluer notre action?", a interrogé, non sans ironie, le ministre démissionnaire de l'Industrie, Roland Lescure sur son compte X.

"Nous accompagnons Duralex, avec les syndicats, la région et la métropole depuis 2022. Au total le soutien de l’État atteint 19M€. Ce travail de longue haleine a trouvé son issue avec la reprise par les salariés", a-t-il expliqué ensuite.

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Le parti socialiste dont fait partie le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, s'est, lui, réjoui du passage de la candidate du Nouveau Front populaire au remplacement de Gabriel Attal. Dans un post sur son compte X, le mouvement politique a rappelé l'importance de l'action des salariés et de leur directeur dans le sauvetage de cette entreprise emblématique.

À l'issue du délibéré du tribunal de commerce d'Orléans, François Bonneau, avait salué lui "une vraie victoire sociale, puisque le projet de Scop est le seul à conserver la totalité des emplois!".

Article original publié sur BFMTV.com