«Le plus dur, c’est de supporter qu’on nous parle comme de la merde»

«Le plus dur, c’est de supporter qu’on nous parle comme de la merde»

«Libération» suit au long cours les parcours d’étrangers croisés dans les longues files d’attente devant les préfectures, au fil de leurs démarches.

Libération suit au long cours les parcours d’étrangers croisés dans les longues files d’attente devant les préfectures, au fil de leurs démarches. Pour ce deuxième épisode, rencontre avec des jeunes qui, tout au long de leurs différentes démarches, se heurtent souvent à une caricature de la bureaucratie, en guise de tout premier contact avec la France. Tous ont requis l’anonymat : les prénoms ont été changés.

Dans le froid glacial d’une matinée de janvier, Salma et son mari ressortent soulagés – et néanmoins en colère – de leur rendez-vous à la préfecture, le titre de séjour «vie privée et familiale» en main. Salma a tenté différentes approches pour pouvoir travailler, de sa demande de statut de «salarié» à celle-ci.

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La jeune femme d’origine marocaine raconte les obstacles auxquels elle a dû faire face. Son mari, pressé, doit retourner travailler car ce passage express à la préfecture n’était pas au programme, comme l’explique Salma, qui tire sur sa cigarette nerveusement tout en récapitulant le processus administratif par lequel elle est passée depuis son arrivée en France, en 2007.

«Je suis arrivée du Maroc après l’obtention de mon bac français. Ça fait neuf ans que je viens au moins une fois par an à la préfecture et le plus dur c’est de supporter qu’on nous parle comme de la merde. Mais cette année a été la plus "hardcore". En septembre, j’ai fait une demande de rendez-vous pour passer du statut d’étudiant à celui de salarié. Un rendez-vous que je n’ai réussi à obtenir qu’en janvier. Or, j’étais censée commencer mon travail en décembre et mes employeurs, qui avaient décidé de me recruter à la suite de mon alternance au sein de leur entreprise dès le mois d’octobre, attendent que ma situation soit régularisée (...)

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