Pour Dupont-Aignan, le duel entre Macron et Le Pen "étouffe la vie politique française"

Nicolas Dupont-Aignan, invité de BFMTV lundi 19 octobre 2020 - BFMTV
Nicolas Dupont-Aignan, invité de BFMTV lundi 19 octobre 2020 - BFMTV

D'anciens alliés, à futurs adversaires? Après avoir longuement commenté l'attentat commis vendredi à Conflans-Sainte-Honorine, Nicolas Dupont-Aignan, invité ce lundi matin de RMC et BFMTV, a également eu quelques mots sur la prochaine présidentielle, pour laquelle il a déjà annoncé sa candidature. Une stratégie qui n'est pas sans rappeler celle mise en œuvre par Marine Le Pen, qui s'est elle-même lancée très tôt dans la course. Et qui interroge, le président de Debout la France s'étant ralliée en 2017 à son homologue au Rassemblement national durant l'entre-deux tours, pourquoi ne pas recommencer en 2022?

"Si on est précis, je n'ai qu'un objectif, un seul: il faut pouvoir battre Emmanuel Macron et éviter à tout prix qu'il fasse à un second quinquennat car je pense qu'il est profondément mauvais pour le pays et que son action est dramatique pour le pays", commente le député de l'Essonne sur notre plateau, qui a refusé la main tendue il y a quelques semaines par Marine Le Pen.

"Personne ne peut me suspecter d'avoir été hostile à Marine Le Pen" précise-t-il, "je suis la seule personnalité politique de droite à l'avoir soutenue, j'assume mon soutien car je n'avais qu'une idée, éviter qu'Emmanuel Macron soit élu, car je savais que ça allait donner, on a vu le résultat, et je ne regrette rien."

Il propose une "primaire de tous les patriotes"

Nonobstant, celui qui se lance pour la troisième fois dans une campagne présidentielle redoute dans deux ans un nouveau second tour entre l'actuel président de la République et celle qu'il a battue le 7 mai 2017. "80% des Français n'en veulent pas, car ils ont très bien compris la manœuvre d'Emmanuel Macron, qui est de reproduire 2017" affirme l'élu, évoquant des "sondages" et déplorant que "ce duel étouffe la vie politique française, et empêche à terme de battre Emmanuel Macron".

Pour pallier à son constat, notre invité plaide de nouveau pour "une primaire ouverte de tous les patriotes", principe déjà refusé par la dirigeante d'extrême-droite en janvier. Une primaire qui pourrait s'organiser autour "d'un Retailleau (du nom du sénateur des Républicains, NDLR), des Républicains qui n'iront pas vers Macron, au Rassemblement national, en passant par Debout la France", détaille-t-il.

"Que le meilleur gagne" poursuit Nicolas Dupont-Aignan, "si c'est elle [Marine Le Pen, NDLR] qui gagne, je m'inclinerai, si c'est moi, j'en serai ravi, si c'est une troisième personne, l'important [...] est que nos électeurs choisissent le meilleur candidat".

Article original publié sur BFMTV.com