Yahoo Actualités “Dubaï n’a rien d’un paradis pour les entrepreneurs occidentaux”
Dubaï est-il vraiment “l’une des nouvelles capitales du monde” appelée à attirer les investisseurs qui se détournent des métropoles occidentales en proie à une criminalité galopante ? C’est à peu près en ces termes que le magnat de l’immobilier britannique Nick Candy a justifié sa récente décision de quitter le très chic quartier de Chelsea, à Londres, pour s’installer aux Émirats, rapporte The Times.
“Une fois par génération, une nouvelle ville ou un nouveau pays connaît un développement exceptionnel. À présent, c’est le tour de Dubaï”, a notamment déclaré le promoteur dont le principal haut fait est d’avoir réussi à vendre au prix fort plusieurs dizaines d’appartements de luxe situés en bordure de Hyde Park. En ajoutant que, en fait de bénéfices, il compte bien battre ses propres records dans la capitale des Émirats, qu’il a présentée comme un paradis des affaires.
Discours trompeur – qui vaut ce que valent les campagnes de communication –, rétorque dans le journal britannique l’avocate Radha Stirling, fondatrice voilà déjà plus de quinze ans de l’organisation Detained in Dubai, destinée à venir en aide aux entrepreneurs étrangers qui voient soudain “tourner à l’aigre” leurs relations avec les autorités locales.
“Dubaï est une ville où l’on peut vous jeter en prison sur le moindre soupçon d’infraction. Au cours des quinze dernières années, nous avons dû traiter d’innombrables cas où des investisseurs ont fait l’objet de poursuites injustifiées, à la suite d’allégations mensongères, dans le seul but de détourner leurs actifs.”
À Dubaï, le simple fait de s’endetter ou de faire faillite constitue une infraction pénale passible d’une peine de prison et d’une interdiction de voyager à vie. Un risque que courent rarement les investisseurs qui vivent dans la capitale britannique, souligne l’avocate. “Londres offre à cet égard un niveau de sécurité que les Émirats arabes unis ne seront pas en mesure de garantir avant des dizaines d’années”, assure Radha Stirling, forte de son expérience.
[...] Lire la suite sur Courrier international
