Du gaz sarin utilisé à Khan Cheikhoune, selon l'OIAC

Des scientifiques de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) examinent un échantillon contenant une substance toxique. Du gaz sarin ou une substance similaire a été utilisé dans l'attaque du 4 avril dernier en Syrie qui a fait près de 90 morts, a déclaré l'OIAC. /Photo d'archives/REUTERS/Fabrizio Bensch

AMSTERDAM (Reuters) - Du gaz sarin ou une substance similaire a été utilisé dans l'attaque du 4 avril dernier à Khan Cheikhoune, en Syrie, qui a fait près de 90 morts, a déclaré le directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Ahmet Uzumcu, cité mercredi par la délégation britannique. Ces conclusions vont dans le sens d'analyses menées précédemment par des laboratoires en Turquie et en Grande-Bretagne. L'attaque contre ce village proche d'Idlib, attribuée par les Occidentaux à l'aviation de Bachar al Assad, a conduit Donald Trump à ordonner trois jours plus tard la première action militaire directe des Etats-Unis contre le régime syrien en six ans de guerre civile, bombardant la base aérienne de Chayrat. Dans un entretien accordé à l'Agence France Presse, le président Bachar al Assad a affirmé que l'attaque chimique de Khan Cheikhoune était une "fabrication à 100%" et que la Syrie ne possédait pas d'armes chimiques. (Anthony Deutsch; Henri-Pierre André pour le service français)