DSK s'exprime sur la Grèce, entre mea culpa et propositions

Dominique Strauss-Kahn, lors du procès du Carlton, le 17 février 2015 à Lille

L’ancien directeur du FMI, qui était aux commandes au début de la crise grecque, est sorti samedi de son silence pour appeler les Européens à accepter une suspension temporaire des paiements d’Athènes.

L’ancien directeur du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, qui était aux commandes au début de la crise grecque est sorti samedi de son silence pour appeler les Européens à accepter une suspension temporaire des paiements d’Athènes.

L’ancien ministre des Finances fait cette proposition dans une déclaration de trois pages en anglais et en français, intitulée «Apprendre de ses erreurs» et postée par l’intermédiaire de son compte Twitter, alors que la Grèce n’a jamais été aussi proche du défaut de paiement depuis la rupture des négociations samedi avec ses partenaires de la zone euro. Le document a été vu près de 1,5 millions de fois depuis sa mise en ligne.

Dans ce document, DSK reconnaît des «erreurs» du FMI pour lesquelles il se dit «prêt à prendre [sa] part de responsabilités». Outre un malentendu sur la nature même de la crise, le FMI a selon lui «sous-estimé la profondeur des faiblesses insitutionnelles de la Grèce qui imposaient à la fois une assistance beaucoup plus grande de la Banque mondiale, une assistance technique plus importante et des prêts plus concessionnels». L'institution qu'il dirigeait aurait selon lui du être «plus humble sur les résultats à attendre des réformes structurelles dans un environnement où les institutions publiques étaient et demeurent largement défaillantes». Il suggère que «la Grèce ne reçoive plus aucun financement nouveau de la part de l’Union européenne comme du FMI mais qu’elle bénéficie d’une très large extension de la maturité et même d’une réduction nominale massive de sa dette à l’égard des institutions publiques».

«Pas sûr que cela marche»

Les pays européens se sont toujours opposés à un tel allègement de la dette grecque qu’ils détiennent. «Cela libérera la Grèce de toutes ses obligations envers le (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Adoption du référendum : une nuit au Parlement grec
L'Europe sur la route du Grexit
Adoption du référendum : une nuit au Parlement grec
Tunisie : «L’attentat de Sousse mine la confiance dans le système»
CNN confond un «drapeau sextoys» avec une banderole de l'Etat Islamique