Drugstore : Carlos de nouveau jugé

L’affaire ressort des limbes judiciaires : quelque quarante-trois ans après l’attentat du Drugstore Publicis, Ilich Ramírez Sánchez, dit «Carlos» ou «le chacal», figure du terrorisme international des années 70-80, va être jugé devant la cour d’assises spéciale de Paris.

Le 15 septembre 1974, une grenade explose dans cette ancienne galerie marchande, à l’angle du boulevard Saint-Germain et de la rue de Rennes. Bilan : 2 morts et 34 blessés, dont 4 enfants. Le dossier, d’abord cloturé par un non-lieu en 1983, a été rouvert en 1995 après l’arrestation du Vénézuélien par la police française au Soudan. S’ensuivront de longues années de batailles procédurales autour de la question de la prescription des faits, invoquée par la défense. Finalement, en 2010, la justice ne retient pas la prescription au regard de «la persévérance de l’engagement terroriste» et de la «connexité avec d’autres faits» pour lesquels des actes de procédures ont été accomplis.

«Le chacal» est déjà un familier des prétoires : il a été condamné à deux reprises à la perpétuité pour une série de meurtres à Paris en 1975 et pour quatre attentats à l’explosif (onze morts et près de 150 blessés) en 1982 et 1983, à Paris et Marseille et dans deux trains. Pour l’accusation, les faits qui lui sont reprochés s’inscrivent dans le contexte de la prise d’otages à l’ambassade de France à La Haye, le 13 septembre 1974, pour laquelle Carlos a également été mis en cause. De son côté, le «révolutionnaire professionnel» autoproclamé nie toute participation à l’attentat du Drugstore Publicis et dénonce des témoins «bidons», un dossier «fabriqué».

Durant l’instruction fleuve, il a déclaré au juge : «En 1974, c’est évident que c’est un attentat, il y a eu une grenade de lancée. Je ne crois pas que la personne qui a fait ça voulait du mal aux pauvres gens qui étaient présents. Cet attentat c’était contre Publicis.»

Trente personnes sont aujourd’hui parties civiles dans le dossier du Drugstore Publicis, dont les veuves des (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Paris crado : les mesures de Hidalgo
Des costumes de luxe offerts à Fillon, nouveau cactus dans la campagne
COMMENT FACEBOOK NOUS POST-INFORMe
Le nouveau combat de Ruffin candidat
Fillon : «Je suis le seul à incarner une vraie rupture»