Un drone peut-il devenir un « méchant » de film d’horreur ?

Au voleur ! - Cette machine inquiétante poursuit une étudiante dans « Drone » de Simon Bouisson qui répond par l’affirmative à cette question

Drone de Simon Bouisson, découvert au Festival du Film Francophone à Angoulême, confronte son héroïne à un « méchant » hors du commun. C’est une machine volante qui la suit en la filmant et prend bientôt une allure menaçante voire agressive. Sa présence intrusive transforme rapidement la vie de cette étudiante jouée par Marion Barbeau (En corps) en cauchemar.

« Le drone est une métaphore pour montrer à quel point on est devenus esclave d’une technologie qui aurait dû faciliter notre existence, nous explique le réalisateur, aussi créateur de la série Stalk. Le drone du film est un objet dystopique et futuriste dont on adopte le point de vue. » Ce petit appareil mignon qui fait d’abord penser à un gros œil sympathique, évolue en aigle de fer à la façon d’un Pokémon de l’enfer.

Danser avec le drone

Le réalisateur a tiré le meilleur parti du talent de danseuse de Marion Barbeau pour la faire bouger avec le drone. « Au départ, il suit ses mouvements à la manière d’un protecteur familier puis il passe de l’empathie à l’emprise », dit-il. La jeune femme partage une relation toxique avec la machine. D’abord amusée, elle se laisse prendre à un piège diabolique quand l’oiseau voyeur ne la lâche plus.

Pour rendre l’impression d’enfermement de l’héroïne dans sa mise en (...) Lire la suite sur 20minutes