Droits télé : « Le football français s’est vu plus beau qu’il ne l’était »

Le président de la Ligue de football professionnel Vincent Labrune (à gauche) et Jean-Michel Aulas, ancien président de l'Olympique lyonnais.  - Credit:THOMAS SAMSON / AFP
Le président de la Ligue de football professionnel Vincent Labrune (à gauche) et Jean-Michel Aulas, ancien président de l'Olympique lyonnais. - Credit:THOMAS SAMSON / AFP

La Ligue de football professionnel (LFP) a manqué son coup. Sans surprise, l'appel d'offres, lancé lundi 16 octobre par la LFP, pour les droits télévisés du football français n'a pas trouvé preneur. Aucun des cinq lots mis aux enchères n'a été attribué. La Ligue exigeait un minimum de 530 millions d'euros pour le lot 1 (les deux premiers matchs de premier choix de chaque journée ainsi que le quatrième choix) et 270 millions pour le lot 2 (match de troisième choix et rencontres de choix 5 à 9). D'autant plus qu'elle a vendu 13 % des droits de sa société commerciale pour 1,5 milliard d'euros au fonds CVC pour une durée indéterminée. Analyse de la situation avec le spécialiste de l'économie du sport, Pierre Rondeau.

Le Point : Pourquoi la Ligue de football professionnel (LFP) a-t-elle créé une filiale commerciale en mars 2022 ?

Pierre Rondeau : Le premier élément mis en avant par la LFP pour justifier cette création était de sauver le football français qui avait beaucoup souffert de la chute de Mediapro, ajoutée à la crise du Covid – même si les clubs ont été subventionnés et aidés par le prêt garanti par l'État. La perte du milliard espéré en 2020 en droits TV a grandement altéré l'économie des clubs français.
Il faut savoir que les clubs anticipent et projettent des plans comptables sur la durée du contrat à venir. Devant la DNCG [Direction nationale du contrôle de gestion, NDLR], ils peuvent faire valider des comptes solvables déficitaires parce qu'ils s'app [...] Lire la suite