Droits des LGBTI : la montée en puissance des discours réacs inquiète

Des militants pour les droits des LGBTI posent lors de leur rassemblement à Nicosie, le 22 octobre 2016.

Lors d'un rassemblement à Chypre ce week-end, des militants pour les droits des minorités sexuelles se sont alarmés d'un retour en arrière en Europe.

Bien sûr, l’Europe a fait d’énormes progrès pour les droits des minorités sexuelles depuis les années 1990. Mais la montée de l’intolérance menace plus que jamais ces acquis, s’inquiètent des militants LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, personnes trans- et intersexuelles) rassemblés ce week-end à Chypre, pour célébrer le 20e anniversaire de l’organisation Ilga-Europe, qui milite en faveur de l’égalité des droits des LGBTI.

Des avancées «que l’on n’aurait pas imaginées en 1996» ont été accomplies, s’est félicitée Ilga-Europe. En témoigne l’adoption dans plusieurs pays de lois permettant le mariage des personnes de même sexe ou laissant le choix aux personnes transsexuelles de choisir légalement leur genre.

Mais les militants participant au rassemblement ont regretté une montée en puissance du courant réactionnaire et des discours haineux qui provoquent, selon eux, une augmentation des attaques à l’encontre des personnes LGBTI. C’est notamment le cas en Pologne, où la fréquence de ces actes est montée en flèche depuis l’arrivée au pouvoir en octobre 2015 des conservateurs populistes du parti Droit et justice (PiS), s’alarme l’association polonaise Campagne contre l’homophobie (KPH).

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Crise des migrants

Le gouvernement a créé un climat de peur, en licenciant les fonctionnaires qui promeuvent les droits des personnes LGBTI, soutient Agata Chaber, à la tête du KPH. Et les bureaux de l’association ont été attaqués à coups de briques et de bouteilles plusieurs fois début 2016. En mars, trois hommes ont ainsi tenté d’entrer de force dans les bureaux, en plein milieu de la journée, avant de se résigner à scander des slogans homophobes depuis l’extérieur. C’est «le pire incident vécu par le groupe en 15 ans d’existence», assure Chaber à (...)

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