La droite espagnole remporte une victoire stérile

Une femme met son bulletin dans l'urne lors des élections législatives en Espagne, le 26 juin 2016

Largement en tête, les conservateurs de Mariano Rajoy ne disposeraient pas de la majorité absolue nécessaire pour former un gouvernement. A gauche, Podemos n'aurait pas réussi à dépasser les socialistes.

Comme cela était attendu, les conservateurs du Parti populaire, emmenés par Mariano Rajoy, au pouvoir depuis fin 2011, ont largement emporté le scrutin législatif de dimanche en Espagne. De façon plus ample encore qu’à l’issue des législatives de décembre 2015, leur nombre des députés passant de 123 à 133 -sur 350 au total. Mais, comme en décembre, il y a tout à parier que cette victoire ne serve pas à grand chose au gouvernement sortant. Mariano Rajoy, un vieux routier de la politique, incarnation d’un système dominé par les scandales de corruption, est un compagnon de route dont ne veut aucun autre parti. Or, avec quelque 30% des suffrages, les conservateurs demeurent très en-deça de la majorité absolue requise pour former un gouvernement stable. C’est en tout cas, ce qu’indiquaient les premiers résultats dans la soirée de dimanche, avec la moitié des suffrages dépouillés.

Autre fait majeur de ces élections, également à prendre avec précaution : le fameux -et si commenté durant la campagne- sorpasso ne se serait pas produit. Ce terme italien correspond à un dépassement historique d’un parti par un autre. En l’occurrence, le parti socialiste espagnol, le PSOE, formation centenaire qui a principalement gouverné le pays depuis la fin du franquisme, n’aurait pas été «surclassé» par Podemos, un parti émergent issue de l’«indignation sociale» née en mai 2011. Selon ces premiers résultats -non définitifs-, le PSOE recueillerait environ un quart des suffrages, et environ 93 députés -soit légèrement mieux que les 90 glanés en décembre 2015; dans le même temps, en compagnie de son allié électoral communiste, Podemos obtiendrait quelque 70 députés, peu ou prou son résultats des dernières législatives.

Si ces résultats se confirmaient, il y aurait deux enseignements (...)

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