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A droite, dernière élection avant la première scission

Le parti Les Républicains, qui rêvait d’une cohabitation après la présidentielle, espère au mieux une centaine de députés dimanche et devrait se diviser en deux groupes, pro et anti-Macron.

Dans la débâcle qui vient, la droite trouvera ce motif de soulagement : dimanche soir, elle aura enfin touché le fond. Dans les six semaines qui séparent l’élection d’Emmanuel Macron du premier tour des législatives, l’alliance LR-UDI a dévalé à une vitesse vertigineuse le toboggan de ses ambitions. Après le 7 mai, elle s’était sincèrement crue capable d’approcher la barre des 289 députés, et donc la majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Défaite totale ou humiliante

Dix jours plus tard, elle s’estimait heureuse de pouvoir constituer une grosse minorité de 150 à 200 élus, le niveau qu’elle avait atteint en 2012. A la veille du second tour, voilà désormais qu’elle espère, au mieux, sauver une centaine de sièges, tout en reconnaissant ne pouvoir exclure de tomber en dessous du seuil des 60 députés…

Que la défaite soit totale ou carrément humiliante, l’heure sera, à partir de dimanche soir, aux règlements de compte et à la reconstruction. Vu la gravité des accusations que se sont échangées ces derniers mois les plus hauts responsables du parti, la question de la scission sera nécessairement posée. Il y a «les acharnés» qui ont soutenu Fillon jusqu’au bout et «les dégonflés» qui l’ont brutalement lâché, «les sectaires» qui ont fait serment d’opposition à Emmanuel Macron et «les traîtres» qui ont rejoint le président élu avec armes et bagages. Tous ces responsables politiques peuvent-ils encore vivre ensemble ?

La réponse devrait venir très vite, peut-être dès mercredi matin, quand les rescapés se retrouveront à l’Assemblée pour élire leur président de groupe. Ce rendez-vous est tellement décisif que les dirigeants de LR ont reporté à mercredi après-midi le bureau politique censé engager le processus qui doit déboucher, cet automne, sur l’élection du nouveau président du (...)

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