Droit à l'avortement : pourquoi un appel à la grève générale a été lancé en Pologne

Les défenseurs du droit à l'avortement parviendront-ils à faire plier le gouvernement polonais? Après six jours de manifestations, de barrages de routes et de sit-in aux abords des églises, le mouvement pro-IVG appelle à la grève générale mercredi dans tout le pays. Marta Lempart, leader de la protestation, a également annoncé un grand défilé dans les rues de Varsovie vendredi.

Cette contestation est née jeudi après la décision par le Tribunal constitutionnel de ne plus autoriser l'avortement en cas de malformation grave du fœtus. Une mesure conforme au souhait du parti ultra-catholique nationaliste au pouvoir, Droit et Justice (PiS). Désormais, l'IVG est donc seulement admis en cas de danger de mort pour la femme enceinte et de grossesses résultant d'un viol ou d'un inceste. La plus haute cour a justifié ce verdict en évoquant une "pratique eugénique" et "contraire à la dignité des enfants non encore nés".

Un argument inacceptable pour les associations de défense des droits de la femme qui estiment qu'en raison de la législation déjà très restrictive en cours en Pologne, 200.000 interruptions volontaires de grossesse sont pratiquées chaque année illégalement ou à l'étranger. Selon les données officielles, la Pologne, pays de 38 millions d'habitants, a enregistré en 2019 seulement environ 1.100 cas d'IVG, dont l'écrasante majorité était autorisée à cause d'une malformation irréversible du foetus.

Pour l'heure, les autorités ultraconservatrices au pouvoir restent intransigea...


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