Droit à l’avortement aux États-Unis : de multiples victoires et des coups d’arrêt
S’ils cherchent une consolation aux victoires des républicains le 5 novembre, les progressistes pourront au moins regarder du côté du droit à l’avortement. Deux ans après l’annulation du droit constitutionnel à l’IVG par la Cour suprême, de nouveaux États ont adopté par référendum des mesures pour garantir ou assouplir l’accès à l’interruption volontaire de grossesse.
Victoire dans un État conservateur
Les électeurs du Missouri ont notamment exprimé “un rejet éclatant de l’une des interdictions les plus strictes de l’avortement dans tout le pays”, salue The New York Times. Le 5 novembre, ils ont approuvé un amendement à la Constitution de cet État qui grave dans le marbre le droit à l’avortement et plus largement à “la liberté reproductive”.
“Le Missouri a été le premier État à adopter une interdiction de l’IVG après que la Cour suprême des États-Unis a annulé l’arrêt Roe vs Wade, en juin 2022, et ce référendum en fait le premier État à renverser une interdiction par un référendum d’initiative populaire”, explique le journal new-yorkais. “Les organisations pro-avortement l’avaient emporté dans les sept mesures soumises aux électeurs au cours des dix-huit mois qui ont suivi l’annulation de Roe, dans des États aussi différents que la Californie et le Kansas. Aucun de ces États n’avait toutefois d’interdiction complète en vigueur.”
“Et le Missouri a une tradition de militantisme antiavortement particulièrement forte.”
Les États de New York, du Maryland, du Colorado, du Nevada et de l’Arizona ont aussi approuvé des mesures pro-avortement mardi, indique le journal new-yorkais. En Arizona, le Phoenix New Times évoque “une victoire de haute lutte pour les militants pour l’avortement”, alors qu’une limite de quinze semaines a été imposée en décembre 2022.
En Floride, victoire pour le républicain DeSantis
Il y a toutefois quelques points noirs sur la carte pour les défenseurs du droit à l’avortement. Dans le Nebraska, les électeurs ont voté, à une courte majorité, en faveur du maintien de l’interdiction de l’avortement au-delà de douze semaines de grossesse. Ils devaient choisir entre cette mesure et la protection du droit à l’avortement jusqu’à vingt-quatre semaines, seuil de la viabilité du fœtus.
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