Il droguait sa femme pour la faire violer : ouverture du procès lundi
Jusqu’au 20 décembre, devant la cour criminelle de Vaucluse, composée de magistrats professionnels et non de jurés populaires, 51 accusés vont comparaître, dont 18 dans le box réservé aux détenus.
Sur le banc des parties civiles, face à ces hommes âgés de 21 à 68 ans lors de la découverte des faits, une famille va s’asseoir, dont la vie a été « pulvérisée ».
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Pour l’épouse, une septuagénaire qui souhaite conserver l’anonymat, ce sera « une épreuve absolument terrible », a insisté auprès de l’AFP Me Antoine Camus, un des conseils de la victime, de ses trois enfants et de ses cinq petits-enfants.
Elle « va vivre pour la première fois, en différé, les viols qu’elle a subis pendant dix ans », car elle n’en a « aucun souvenir », explique l’avocat, rappelant qu’elle a tout appris à l’automne 2020, des enquêteurs.
La victime ne demandera finalement pas le huis clos
« Elle y renonce », car « c’est ce qu’auraient souhaité ses agresseurs », poursuit Me Camus. « Et elle est bien résolue à affronter leur regard, à commencer par celui de son ex-mari, avec lequel elle a vécu 50 ans mais dont elle a découvert, à 68 ans, qu’elle ne savait rien ».
Cette affaire hors du commun avait débuté le 12 septembre 2020 par un simple fait divers : surpris par un vigile, Dominique P., retraité d’EDF, est interpellé au centre commercial Leclerc de Carpentras (Vaucluse) en train de filmer sous les ...