Ce drapeau israélien planté dans le sud du Liban par des soldats de Tsahal est hautement symbolique

Un drapeau israélien planté par Tsahal dans le village libanais frontalier de Maroun al-Ras, le 8 octobre 2024.
- / AFP Un drapeau israélien planté par Tsahal dans le village libanais frontalier de Maroun al-Ras, le 8 octobre 2024.

LIBAN - C’est un acte très fort au lendemain de la symbolique date du 7 octobre, marquant le premier anniversaire de l’attaque meurtrière du Hamas en territoire israélien. Alors que l’armée israélienne bombarde intensivement le Liban depuis le 23 septembre pour, selon Tsahal, éradiquer le Hezbollah, un drapeau israélien a été planté par des soldats dans le village libanais frontalier de Maroun al-Ras, dans la province de Bint Jbeil, selon plusieurs médias israéliens et libanais, dont le quotidien francophone de Beyrouth L’Orient-Le Jour.

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Selon le journaliste Arthur Sarradin, correspondant au Liban notamment pour Libération et Radiofrance, qui a publié des images sur X, « le drapeau a été planté sur un lieu à l’entrée seulement du village, du côté de la frontière, signe que les troupes israéliennes n’ont pas poursuivi leur incursion jusqu’au nord de Maroun al-Ras, vers la ville de Bint Jbeil ».

S’appuyant sur des sources de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) auprès de Sky News, le correspondant note l’armée israélienne s’est retirée de la périphérie de Maroun al-Ras après avoir planté le drapeau.

Selon le journal israélien The Times of Israël ce mercredi 9 octobre, le drapeau a été placé à un endroit hautement symbolique de Maroun al-Ras : le jardin de l’Iran, qui a été rasé par les troupes israéliennes.

La statue de Qassem Soleiman détruite

Ce parc, situé à moins d’un kilomètre de la frontière israélienne, abritait auparavant une statue de Qassem Soleimani, le chef de la force Qods des Gardiens de la révolution, chargé des opérations extérieures de la République islamique iranienne, qui a été tué en 2020 à Bagdad.

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Adversaire redouté des États-Unis, cet homme de 62 ans avait une influence majeure en Iran, mais aussi en Irak et en Syrie. Sa statue – désormais détruite par Tsahal – pointait du doigt Israël, ainsi qu’une réplique du Dôme du Rocher de Jérusalem, le troisième lieu saint de l’islam.

Si l’on revient 18 ans en arrière, la ville toute proche de Bint-Jbeil, située à trois kilomètres de la frontière israélienne, avait été le théâtre d’une bataille lors du conflit israélo-libanais de 2006.

Considérée à ce moment-là comme le bastion du Hezbollah dans le sud du Liban, cette ville aujourd’hui peuplée de 30 000 habitants a connu des combats féroces qui ont fait entre 125 et 200 morts, dont plusieurs commandants du Hezbollah.

Depuis la mi-septembre, l’armée israélienne a déplacé l’essentiel de ses opérations militaire sur le Liban voisin, avec pour objectif faire cesser les tirs de roquettes du Hezbollah vers le nord d’Israël pour permettre le retour dans cette région de 60 000 habitants déplacés.

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