Pour draguer le FN, Sarkozy passe par «Madeleine»

Nicolas Sarkozy, lors d'un meeting du parti Les Républicains, à Nice, le 19 juillet.

Dans un long entretien à l’hebdomadaire «Valeurs actuelles», le président du parti Les Républicains (LR) s'adresse à cet électorat de 2007 qu’il n’a su retrouver en 2012.

Arrêtons de taper sur Nicolas Sarkozy pour une chose : il a le droit de vouloir récupérer les électeurs du Front national. Dans un long entretien à l’hebdomadaire Valeurs actuelles – qui se ridiculise au passage en décrivant un ex-président qui «sirote un jus de tomate», à la «décontraction [qui] trahit son état de vacancier», et une Carla Bruni «entre un bain de mer et un plongeon dans la piscine, pieds nus et couverte d’un chapeau, pass[ant] une tête pour veiller sur celui qu’elle appelle “mon mari”» –, le président du parti Les Républicains (LR) se livre à une nouvelle drague ouverte d’une partie de cet électorat de 2007 qu’il n’a su retrouver en 2012.

Econduit, Sarkozy veut retrouver le cœur de «ces millions de "Madeleine"», cette auditrice qui l’avait interpellé sur RTL, lui expliquant avoir été déçue de son quinquennat et être aujourd’hui tombée dans les bras de Marine Le Pen. Le problème n’est pas que Sarkozy s’adresse aujourd’hui à ces «Madeleine» en les suppliant «de ne pas suivre la politique du pire […]. Parce que voter Front national au premier tour, c’est faire gagner la gauche au second». Ce qui reste à démontrer : aux départementales de mars, la plupart des élus FN l’ont été dans des duels de second tour face à la gauche, certains électeurs de droite s’affranchissant de la règle officielle du «ni PS-ni FN» pour offrir leur voix à une extrême droite légitimée par les propos souvent équivalents – voire même parfois plus trash – tenus par des amis de Sarkozy comme Christian Estrosi ou Nadine Morano.

Le danger républicain n’est pas que Nicolas Sarkozy veuille convaincre les électeurs FN de revenir à lui. Il est dans l’utilisation par l’ex-président à l’humour douteux des mêmes méthodes que l’extrême droite : la démagogie, l’outrance, l’utilisation des peurs et des (...)

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