Dr Christian Recchia : "Attention, malheureusement, le Sida tue encore. En Île-de-France, entre 15 et 20 000 personnes ne savent pas qu’elles sont atteintes"
Environ 6 000 nouvelles contaminations au VIH sont rapportées chaque année en France.
Dans le monde, près de 37 millions de personnes sont infectées par le VIH. En France, environ 6 000 nouvelles contaminations sont recensées chaque année. "En Île-de-France, entre 15 et 20 000 personnes ne savent pas qu'elles ont le sida. Sur ceux qui ont le sida, 54 % sont hétérosexuels", rapporte le Dr Christian Recchia.
"Mesdames et messieurs les parents, mesdames et messieurs les adultes, avoir un geste de prévention, avoir une attitude d'éducation chez les enfants dès l'âge de 13 ans est absolument capital. Vous devez marteler ça chez vos enfants adolescents et vos enfants jeunes adultes systématiquement", recommande-t-il. Pour rappel, le VIH se transmet par un contact non protégé avec des liquides corporels d'une personne infectée c'est-à-dire le sang, le sperme, le liquide séminal masculin, les sécrétions vaginales et l'allaitement. À l'inverse, Ameli santé rappelle que la contamination du virus par la salive, la sueur, les larmes ou l'urine est impossible. Ainsi, il est anodin de réaliser des poignées de main, des caresses, des baisers, d'utiliser des équipements publics. Aucun risque non plus à utiliser des objets de la vie courante ou encore de se faire piquer par un insecte.
Un dépistage indispensable
Le dépistage du VIH est réalisé lors d'un examen sanguin dans un laboratoire de biologie médicale. Il peut être fait sans ordonnance, sans rendez-vous et gratuitement. Ce dépistage est indispensable pour la mise en place rapide d'une prise en charge, rapporte Amelie santé : "Un dépistage précoce par rapport à la date de contamination permet à la personne de bénéficier d'un traitement d'autant plus efficace qu'il est commencé tôt. Son espérance de vie se rapproche ainsi de celle de la population générale et le risque de transmettre le virus diminue".
"Il y a des examens gynécologiques obligatoires à organiser tous les huit mois lorsque l'âge adulte et la maturité sont arrivés", rappelle le Dr Recchia. Ce dernier appelle à la vigilance sur cette maladie qui "malheureusement tue encore".
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