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Drôme : le maire d'Allex renonce à un référendum sur les migrants jugé illégal

Des migrants de la "jungle" qui ont été sélectionnés s'apprêtent à monter dans un bus à destination d'un Centre d'accueil et d'orientation, le 13 septembre 2016 à Calais.

Le 13 septembre, le conseil municipal d’Allex, où l’Etat a ouvert un centre d’accueil pour 50 migrants dans un château à l’écart du village, avait voté l’organisation d’un référendum sur le sujet. Le tribunal administratif a estimé que cette décision ne relevait pas de ses compétences.

Le maire d’Allex, une petite commune de la Drôme, a renoncé samedi à organiser un référendum local sur l’accueil de migrants de Calais, invalidé vendredi par la justice. «C’est devant l’intransigeance de l’État et par la contrainte que j’annule le scrutin qui était prévu ce dimanche», a déclaré lors d’une conférence de presse Gérard Crozier (SE), qui s’est dit «très amer».

«J’ai outrepassé volontairement mon niveau de compétence, j’ai voulu faire en sorte que la démocratie s’exprime», a poursuivi l’édile, entouré notamment du président du conseil départemental de la Drôme, Patrick Labaune (Les Républicains). «Les Allexois et les Allexoises sont bâillonnés», a-t-il insisté.

Le maire a également dénoncé «un acharnement de la préfecture», rappelant que «trois requêtes dont deux en urgence» avaient été déposées devant le tribunal administratif. «C’est beaucoup pour un maire d’une commune de 2 500 habitants», a-t-il fustigé, en précisant qu’il allait «reprendre la consultation avec la population par d’autres moyens».

Le 13 septembre, le conseil municipal d’Allex, où l’Etat a ouvert un centre d’accueil et d’orientation (CAO) pour 50 migrants dans un château à l’écart du village, avait voté à l’unanimité et à main levée l’organisation d’un référendum sur le sujet. Le tribunal administratif de Grenoble, saisi par la préfecture de la Drôme, s’était opposé vendredi à l’organisation de ce référendum dans la mesure où l’hébergement d’urgence ne relève pas de la compétence de la commune mais de l’État. Onze premiers migrants étaient arrivés la semaine dernière dans la commune, originaires d’Afghanistan, d’Irak et du Soudan.

Mi-septembre, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent (...)

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