Les espèces vivantes pourraient-elles nous aider à lutter contre la pollution ? Alors que des chercheurs se penchent sur la bave de larve de papillons comme solution pour dégrader le plastique, d'autres s'intéressent plutôt aux champignons pour proposer de nouvelles matières respectueuses de la planète. Plus précisément, ils se passionnent pour une espèce : l'Amadouvier. Du nom scientifique Fomes fomentarius, cette espèce fongique de l’hémisphère nord pousse sur le bois et a la particularité de ne pas avoir de pied. Connue des humains depuis des millénaires, elle a longtemps été utilisée pour ses vertus cicatrisantes et allumer les feux. Selon une équipe de chercheurs finlandais, allemands et néerlandais, ce végétal pourrait être à l'avenir employé pour remplacer certains plastiques.

Leur étude parue le 22 février dans Science Advances s'est intéressée à "la composition structurelle et chimique de la fructification" de l'Amadouvier. Pour ce faire, ils ont collecté des échantillons en Finlande, et ont mené plusieurs tests et scans. Avec ces derniers, ils ont découvert que le mycélium contenu dans le champignon forme un réseau divisé en trois couches : une croûte dure et mince, une couche mousseuse et une couche des piles de sortes de tubes creux. Cette dernière a fortement intéressé les scientifiques qui se sont rendu compte qu'elle était aussi résistante que le contreplaqué, le pin ou le cuir. Les tubes creux "peuvent résister à des forces plus importantes que la couche mousseuse, (...)

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