Au moins 12 écoliers tués dans une frappe aérienne en Syrie

AMMAN (Reuters) - Au moins douze enfants ont été tués dans une frappe aérienne sans doute menée par l'aviation russe qui a touché une école d'Aïn Djara, dans une zone sous contrôle rebelle de la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, indique l'Observatoire syrien des droits de l'homme, lundi. Lors d'une visite à Paris, le coordinateur de l'opposition syrienne Riad Hijab a fait état d'un bilan beaucoup plus lourd, accusant la Russie d'avoir bombardé trois écoles. "Plus de 35 enfants ont été tués, il y a des dizaines d'enfants qui sont encore sous les décombres et des dizaines de blessés." L'ancien Premier ministre de Bachar al Assad a exclu toute négociation avec Damas tant que les forces étrangères continueraient de bombarder la population civile. La frappe aérienne menée à Aïn Djara, à environ 15 km à l'ouest de la ville d'Alep, a également coûté la vie à l'instituteur. L'OSDH fait état de plusieurs blessés dont certains sont dans un état critique. Des activistes syriens ont publié sur les réseaux sociaux des images vidéo d'un bâtiment ayant subi d'importants dégâts et d'une salle de classe dont les bancs ont été détruits et dont le sol est taché de sang et jonché de cahiers. L'exactitude de ces images n'a pas pu être vérifiée de manière indépendante. A Genève, un porte-parole de l'Unicef a annoncé qu'il examinait les informations relatives à cet incident. Moscou est engagé depuis la fin du mois de septembre dans le conflit en Syrie afin d'apporter un soutien au régime du président Bachar al Assad dont la Russie reste un allié indéfectible. Des membres des services de secours et des organisations humanitaires affirment que les bombardements menés par l'aviation russe depuis plus de trois mois ont tué de nombreux civils notamment dans des zones commerciales ou résidentielles, loin des lignes de front. La Russie dément ces affirmations. Amnesty International estimait le mois dernier que la Russie violait le droit humanitaire par ses actions en Syrie. (Suleiman, Al Khalidi, avec Elizabeth Pineau et Marine Pennetier à Paris; Pierre Sérisier pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)