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Double rapport sévère sur l'état des prisons françaises

Le contrôleur des prisons, Jean-Marie Delarue, souligne la gravité des violences subies par les détenus mineurs ainsi que l'absence de progrès dans le respect du droit à une cellule individuelle.

Violences au quartier des mineurs d’une maison d’arrêt de l’Hérault, défense de l’encellulement individuel : le contrôleur général des lieux de privation et de liberté (CGLPL), Jean-Marie Delarue, pousse ses derniers coups de gueule avant de rendre son tablier. Pour la quatrième fois en près de six ans, Jean-Marie Delarue, dont le mandat se termine le 13 juin, a saisi en urgence les autorités pour les alerter sur la situation des mineurs de la maison d’arrêt de Villeneuve-Lès-Maguelone (Hérault).

«Tels qu’ils ont pu être établis, c’est-à-dire très vraisemblablement sous-estimés, les constats de violences qui s’y déroulent sont graves», écrit-il en dénonçant «les difficultés importantes» rencontrées par son service pour obtenir «les informations nécessaires à l’établissement des faits».

«L’essentiel de ces violences a lieu hors des cellules, lors des déplacements et dans la cour de promenade», constate Delarue, qui a relevé vingt-quatre violences graves dans la cour entre le 1er janvier 2013 et le 11 février 2014. «Parmi les agressions, neuf (plus du tiers) impliquent des enfants arrivés la veille ou l’avant-veille», détaille le contrôleur qui évoque «un rite de passage» et constate qu’à une exception près «aucune plainte» n’a été déposée. Face à cela, dit-il, «le personnel pénitentiaire apparaît démuni», «les procédures d’intervention des surveillants lourdes et lentes» tout comme «les procédures disciplinaires».

«Les soignants qui ont à connaitre des effets de violence ne souhaitent pas être liés à d’éventuelles suites judiciaires. Les enquêtes se heurtent au silence des victimes et de leurs parents», déplore-il, constatant une forme de «résignation». «Ce sentiment ne peut être admis», tonne Jean-Marie Delarue, qui regrette «qu’aucun effort» n’ait «été entrepris» dans (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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