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Double homicide jugé à Foix: l'arsenal des accusés montre leur intention meurtrière

Double homicide de Foix: l'arsenal des accusés montre leur intention meurtrière (LOIC VENANCE)
Double homicide de Foix: l'arsenal des accusés montre leur intention meurtrière (LOIC VENANCE)

L'arsenal préparé par les deux accusés jugés pour double homicide aux assises de Foix (Ariège) ne laisse guère de doute sur leur intention meurtrière, a estimé lundi à la barre le gendarme qui était en charge de l'enquête sur ce crime.

"C'était un arsenal assez important, létal, qui ne semble pas en rapport avec une discussion ou une raclée", a déclaré le major Jean-Marc Grillot, évoquant les barres de fer, le fusil de chasse et les sangles utilisées dans le double meurtre commis par Jean-Paul Vidal et Marie-José Montesinos.

Si M. Vidal a affirmé au cours de l'enquête que leur intention était bien de tuer M. Orsaz, Mme Montesinos nie toute préméditation et affirme qu'elle voulait juste faire peur à son ancien compagnon.

L'infirmière de 61 ans et son amant carrossier-cascadeur de 53 ans sont accusés d'avoir assassiné en novembre 2017 Christophe Orsaz, et d'avoir tué dans la foulée Célia, sa fille de 18 ans, qui était présente par hasard lors du guet-apens qu'ils avaient tendu au jardinier-paysagiste.

Le chef des investigations dans ce dossier a confié que M. Orsaz avait subi "neuf coups portés" avec des barres de fer mais que ce n'était pas cette "violence extrême" qui avait provoqué la mort, M. Orsaz étant décédé d'une détresse respiratoire liée à son immersion partielle dans la fosse septique où les deux accusés l'avaient jeté.

En fin de journée, M. Vidal a pris pour la première fois la parole et fait part de sa "culpabilité effroyable".

J'ai avoué tout ce que j'ai pu faire", a-t-il dit, ajoutant, en regardant du côté des parties civiles: "je dois la vérité à la famille Decker (famille de la mère de Célia) et à la famille Orsaz".

Interrogé sur son silence pendant les presque sept mois qui ont séparé le crime, le 30 novembre 2017 de ses aveux en garde-à-vue en juin 2018, M. Vidal a déclaré: "j'étais dans le brouillard, je n'arrivais pas à réfléchir".

Auparavant, la cour avait justement entendu à la barre Sandrine et Xavier Orsaz, frère et soeur de Christophe. "On ne quitte pas Montesinos", a déclaré la première, affirmant que Christophe Orsaz se sentait en danger et avait confié que s'il lui arrivait quelque chose, la responsabilité serait à rechercher du côté de Mme Montesinos.

Avec l'autorisation de la cour, elle s'est également adressée directement à M. Vidal, lui posant une seule question: "pourquoi ?"

Quant à Xavier, il a confié que son frère "n'avait peur de personne à part de Montesinos"

Le verdict dans ce dossier est attendu vendredi.

cor-elr/hj