Dos-d'âne et ralentisseurs : les penchants coupables des maires

Thierry Modolo a lancé le mouvement contre les ralentisseurs illégaux dont le but n'est plus sécuritaire. Au contraire, ils provoquent des accidents !
Thierry Modolo a lancé le mouvement contre les ralentisseurs illégaux dont le but n'est plus sécuritaire. Au contraire, ils provoquent des accidents !

Avec la prolifération des ronds-points et avant les radars de vitesse dont ils pourraient bientôt se doter, les maires disposent d'une panoplie du parfait petit M. Sécurité. Logique puisqu'ils sont responsables de la circulation sur leur commune alors qu'ils doivent affronter la désinvolture de beaucoup de conducteurs qui répugnent à réduire leur allure en ville. Pour certains qui finissent de décélérer en centre-ville, 60, puis 50 et, de plus en plus, souvent 30 km/h, le panneau n'est qu'indicatif. On peut comprendre dès lors qu'empruntant à un ex-Monsieur Sécurité, Emmanuel Barbe, qui se félicitait des trous et des bosses dans la chaussée pour calmer l'ardeur des plus intrépides, ils aient largement recours aux ralentisseurs de toutes sortes, pas moins de 450 000 en France.

Il y en a de plusieurs types, mais le plus répandu s'érige comme une muraille moderne en travers de la chaussée, envoyant les distraits au plafond et faisant grincer de réprobation les suspensions, assez souvent fatiguées. Normalement signalés en amont par des panneaux appropriés et, sur place, par une peinture fléchée, ces gendarmes couchés et autres ralentisseurs rappellent brutalement, au-delà de 30 km/h, qu'il aurait mieux valu ralentir avant de les franchir. Les stigmates que porte le goudron des dos-d'âne témoignent de la rudesse du choc et des dégâts qu'ils peuvent occasionner aux véhicules.

Cela se corse lorsque la peinture au sol les signalant tend à s'effacer et que, entre ch [...] Lire la suite