Dorian Rougeyron va quitter Paris en fin de saison
Entraîneur principal du club de la capitale depuis douze ans, Dorian Rougeyron, dont le contrat s'achèvera en juin, s'installera sur un autre banc la saison prochaine.
À Paris, l'heure est aux adieux. La saison de Ligue A est encore loin d'être achevée mais, au lendemain du départ surprise du talentueux pointu français Ibrahim Lawani pour Tarente et le Championnat d'Italie, une nouvelle déflagration a retenti, jeudi, dans les entrailles du stade Charléty : après douze saisons intenses sur le banc parisien comme numéro un, Dorian Rougeyron (46 ans), qui arrive en fin de contrat en fin de saison, va ensuite changer d'horizon.
Il l'a annoncé à sa manière, tout en pudeur, via un post Instagram personnel. « J'ai besoin de changer, d'avancer et de progresser dans ma carrière. C'était le bon moment pour me challenger, a-t-il expliqué. Il y a beaucoup d'affectif dans ma relation au club mais la vie est ainsi. Et le projet qui m'attend dans un autre club de Ligue A s'annonce passionnant. »
« Remplir l'objectif assigné »Arrivé au Paris Université Club (PUC) à l'âge de 12 ans, Rougeyron a sans doute passé plus de temps salle Pierre-Charpy, dans le XIIIe arrondissement, que dans sa propre salle de bain. « Depuis mes 17 ans, à l'exception de ma saison avec Nanterre, je suis venu quasiment tous les jours dans cette salle, j'y ai mes repères, mes habitudes et j'y croisais beaucoup de gens chers à mon coeur », glisse le technicien qui a commencé sa carrière d'entraîneur en 2006 comme adjoint de Mauricio Paes avant de prendre seul les rênes de l'équipe en 2011.
Un temps estampillé « fils à papa », son père Michel étant le dirigeant emblématique du club de la capitale entre 1998 et 2018, Dorian Rougeyron a rapidement fait ses preuves en remportant une Supercoupe (2013), le Championnat de France (2016) et surtout la Coupe d'Europe de la CEV (C2) en 2014. « Il m'est difficile de faire le tri dans tous mes souvenirs mais le titre de champion (gagné contre Sète) a représenté un vrai soulagement après trois finales perdues de suite contre Tours. J'avais l'impression de me heurter à un plafond de verre. »
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Avant de partir en famille vers une autre aventure, l'ex-passeur - remplaçant de Kent Greeves lors du succès parisien historique en Ligue des champions (2001) - entend boucler son histoire d'amour avec une qualification en play-offs (Paris est actuellement 9e en Ligue A). « Avec le départ d'Ibra (Lawani), ce sera encore plus compliqué mais j'ai un devoir d'exemplarité vis-à -vis du club et de l'équipe. Je vais remplir l'objectif assigné. » Il lui reste neuf matches pour cela.