"Dopesick" : l'épatante minisérie de Disney+ raconte le scandale sanitaire des opioïdes

"Je suis devenu accro à l'argent." La confession du jeune visiteur médical incarné par Will Poulter (Midsommar) résume à elle seule cette épatante minisérie sur le scandale des opioïdes aux États-Unis. À la fin des années 1990, le laboratoire pharmaceutique ­Purdue lance sur le marché américain l'­OxyContin, un nouvel antidouleur à base d'opiacés, annoncé – faussement – comme non addictif.

Rien qu'avec cette molécule, le géant discret de Big Pharma atteint bientôt le milliard de dollars de chiffre d'affaires annuel. Mais les patients deviennent rapidement accros, le labo pousse les médecins à prescrire toujours plus pour des douleurs banales tandis que le trafic et la criminalité se développent.

Révélations effarantes

Basé sur l'enquête de la journaliste Beth Macy, Dopesick (comprendre "état de manque") ausculte en détail les mécanismes de cette escalade. D'abord en multipliant les allers-retours entre les années 1990 et 2000 : les causes et leurs terribles conséquences, mais aussi l'enquête de la justice, sont ainsi irrémédiablement liées par le simple effet du montage. Et en multipliant les points de vue : le médecin d'une petite ville minière interprété à la perfection par Michael Keaton (Batman, Birdman), une patiente accro, une infatigable agente des stups (Rosario Dawson), un procureur tenace (Peter Sarsgaard).

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Ainsi que le directeur général de Purdue (le génial Michael ­Stuhlba...


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