Vos données médicales aussi peuvent se faire pirater

Comme pour les maladies ­infectieuses, il existe plusieurs souches de cryptovirus. Celui qui a visé le système informatique du CHU de Rouen (Seine-­Maritime) dans la soirée du vendredi 15 ­novembre - la plupart de ces attaques ont lieu les veilles de week-ends - est un rançongiciel récent baptisé Clop. Ce code malveillant utilise une clé pour crypter les fichiers et les rendre illisibles. Le logiciel pourrait avoir été actionné par un groupe de ­cybercriminels russophones identifié sous le nom de TA505 et actif depuis 2014 dans le monde entier. L'hôpital de Rouen n'a payé aucune rançon mais il a fallu presque deux semaines pour que le système retrouve un fonctionnement quasi normal.

Cette attaque n'est pas ­isolée. ­Depuis le début de l'année, au moins trois autres établissements publics (­Montpellier, ­Condrieu, ­Issoudun) ont été visés par des cryptovirus. Tout comme, en août, les 120 cliniques du groupe ­Ramsay - ­Générale de Santé et, en juin, le laboratoire d'analyses nantais ­Eurofins. Au total, plus de 700 incidents ont été signalés depuis deux ans. Cinq d'entre eux auraient pu avoir des conséquences dramatiques : ils ont failli coûter la vie à des patients.

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"Une priorité nationale"

Devenus dépendants du numérique, les hôpitaux sont vulnérables à plus d'un titre. "Le système informatique peut être touché, énumère ­Philippe ­Loudenot, chef du pôle cybersécurité au ministère de la Santé. Mais...


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