Donald Trump : wanted

D’abord, le vrombissement des hélicoptères de presse qui filment depuis le ciel l’arrivée de Donald Trump à la ­prison. Comme le rappel d’une autre poursuite, celle d’O.J. Simpson, star du football américain, accusé du meurtre de sa femme. Puis le ronronnement des dix-huit Harley-Davidson tous feux clignotants qui ouvrent la voie à l’ex-président – ça, O.J. Simpson ne l’avait pas eu.

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À 19 h 32 précisément, jeudi 24 août, Donald Trump se présente à la ­prison du comté de Fulton, à Atlanta, accompagné d’une escorte de treize voitures, de deux camionnettes et d’une ambulance. Comme s’il était en campagne, en sortant de son SUV noir, il serre la main des trois gardiens de prison venus l’accueillir. Puis il s’engouffre dans le sinistre bâtiment où l’attend le shérif Patrick Labat et les adjoints de la procureure du comté, Fani Willis, qui la semaine ­dernière l’a inculpé pour avoir tenté d’inverser le ­résultat de l’élection présidentielle de 2020 en Géorgie.

Une ­centaine de manifestants venus le soutenir sont parqués, pour raisons de sécurité, loin de l’entrée. Parmi eux, l’élu local Colton Moore, 29 ans, membre du Sénat de Géorgie. Il réclame « l’ouverture d’une session législative spéciale pour ­couper les subventions publiques à la procureure » et le lancement d’une « enquête à son encontre ». Il qualifie Trump de « prisonnier politique » et dénonce la fraude élec...


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