Donald Trump vs Kamala Harris : les petites phrases et punchlines qui ont marqué la campagne présidentielle

Donald Trump à Cumming, en Géorgie, le 15 octobre 2024 / Kamala Harris à Detroit, dans le Michigan, le 15 octobre 2024.
ELIJAH NOUVELAGE, GEOFF ROBINS / AFP Donald Trump à Cumming, en Géorgie, le 15 octobre 2024 / Kamala Harris à Detroit, dans le Michigan, le 15 octobre 2024.

ÉTATS-UNIS - Cela fait partie du grand barnum médiatique aux États-Unis tous les quatre ans. Alors que la campagne présidentielle américaine est entrée cette semaine dans son rush final, Donald Trump et Kamala Harris se sont livrés ces derniers mois à une bataille de mots et petites phrases pour dénigrer l’adversaire ou se mettre en valeur.

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Lors de l’unique débat télévisé entre les deux candidats, en meeting, dans les médias… Le HuffPost revient sur six citations marquantes de cette campagne.

• Donald Trump, 10 septembre, lors du débat sur ABC : « Ils mangent des chiens [et] des chats »

C’est sans aucun doute la phrase qui a le plus fait parler durant la campagne. « À Springfield, ils mangent des chiens, les gens qui viennent (des migrants, ndlr), ils mangent des chats. Ils mangent les animaux de compagnie des habitants », lance le républicain en plein débat, reprenant une accusation mensongère qui se répandait comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux à propos de migrants dans cette ville de l’Ohio.

Sous le regard effaré de sa rivale, le modérateur en la personne du journaliste David Muir répète à plusieurs reprises qu’aucune preuve n’est venue étayer cette information. Des ténors républicains - jusqu’au colistier de Donald Trump -, ainsi qu’Elon Musk, colportaient début septembre cette thèse, démentie par les autorités.

Après ça, l’artiste sud-africain The Kiffness, habitué des remix humoristiques avec des sons d’animaux, s’est attiré une notoriété soudaine sur internet avec sa parodie de la séquence. Avec plus de 8,5 millions de vues sur YouTube en douze jours et des millions d’autres engrangées sur différents réseaux sociaux, sa vidéo Eating the cats a dépassé l’actualité politique américaine, jusqu’à faire le tour du monde.

• Kamala Harris, 10 septembre, lors du débat sur ABC : « Vous ne vous présentez pas contre Joe Biden. Vous vous présentez contre moi »

C’est l’une des punchlines de la démocrate lors du débat télévisé très suivi du mois de septembre. Vers la fin des échanges, Donald Trump semble avoir de plus en plus de mal à rester concentré. Alors qu’on lui parle d’Ukraine, il s’égare et hausse le ton : « où est notre président ? Ils l’ont jeté de la campagne comme un chien ». « Vous ne vous présentez pas contre Joe Biden. Vous vous présentez contre moi », le recadre alors calmement Kamala Harris.

Un peu plus tard, rebelote avec un Donald Trump qui insiste : « elle est Joe Biden. Elle tente de s’en détacher mais elle est Joe Biden. » Kamala Harris rétorque alors en riant : « je ne suis pas Joe Biden et je ne suis certainement pas Donald Trump. Ce que je propose, c’est une nouvelle génération de leadership pour notre pays. (…) Tournons la page et avançons. »

• Donald Trump, 17 septembre, en meeting dans le Michigan : « Seuls les présidents importants se font tirer dessus ! »

Ce jour-là, lors d’un meeting dans la ville de Flint, le candidat républicain est galvanisé face à ses partisans, deux jours après avoir été visé par une deuxième tentative d’assassinat. « Seuls les présidents importants se font tirer dessus ! », lance-t-il, avant d’ajouter : « et après on se demande pourquoi je me fais tirer dessus ».

• Kamala Harris, 10 septembre, lors du débat sur ABC : « Poutine ne ferait qu’une bouchée de Trump »

Lors du débat sur ABC News, les échanges basculent sur le dossier international. Le moment pour Kamala Harris d’attaquer son adversaire républicain sur la Russie. Ainsi, Vladimir Poutine « ne ferait qu’une bouchée » de lui (Donald Trump) et serait d’ores et déjà installé à Kiev si le républicain était à la Maison Blanche, accuse la démocrate en soulignant, par ailleurs, que le républicain est « la risée » des dirigeants internationaux.

• Donald Trump et les nombreux surnoms donnés à Kamala Harris

Après avoir ciblé Joe Biden le « corrompu » (« crooked »), le « mauvais » (« bad ») et « l’endormi » (« sleepy »), Donald Trump et ses soutiens ont moqué la « tsarine de la frontière » (« border czar ») Kamala Harris, un surnom répété - à mi-septembre - près de... 80 fois en meeting. D’où cet angle d’attaque, qui a accouché d’un autre surnom : « Comrade Kamala » (« camarade Kamala »), utilisé une trentaine de fois par Donald Trump dans ses meetings et interventions médiatiques.

• Kamala Harris, 23 août, lors de la Convention nationale démocrate à Chicago : « Tout au long de ma carrière, je n’ai eu qu’un seul client : le peuple »

Lorsqu’elle accepte l’investiture démocrate cet été, Kamala Harris s’inspire de son travail en tant que procureur et à la manière dont elle s’en tiendrait aux mêmes idéaux pour représenter les Américains.

« Pour être claire, tout au long de ma carrière, je n’ai eu qu’un seul client : le peuple », déclare-t-elle à la tribune à Chicago, avant d’accepter l’investiture après une longue tirade : « et au nom du peuple, au nom de chaque Américain indépendamment de son parti, sa race, son genre ou la langue parlée par sa grand-mère, au nom de ma mère (...), au nom de tous ceux dont l’histoire n’aurait pu être écrite que dans le plus grand pays du monde, j’accepte votre nomination pour être présidente des États-Unis. »

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