Donald Trump vs Kamala Harris : les petites phrases et punchlines qui ont marqué la campagne présidentielle
ÉTATS-UNIS - Cela fait partie du grand barnum médiatique aux États-Unis tous les quatre ans. Alors que la campagne présidentielle américaine est entrée cette semaine dans son rush final, Donald Trump et Kamala Harris se sont livrés ces derniers mois à une bataille de mots et petites phrases pour dénigrer l’adversaire ou se mettre en valeur.
Trump ou Harris ? La présidentielle américaine éclipse l’élection du Congrès, tout aussi cruciale
Lors de l’unique débat télévisé entre les deux candidats, en meeting, dans les médias… Le HuffPost revient sur six citations marquantes de cette campagne.
• Donald Trump, 10 septembre, lors du débat sur ABC : « Ils mangent des chiens [et] des chats »
C’est sans aucun doute la phrase qui a le plus fait parler durant la campagne. « À Springfield, ils mangent des chiens, les gens qui viennent (des migrants, ndlr), ils mangent des chats. Ils mangent les animaux de compagnie des habitants », lance le républicain en plein débat, reprenant une accusation mensongère qui se répandait comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux à propos de migrants dans cette ville de l’Ohio.
Sous le regard effaré de sa rivale, le modérateur en la personne du journaliste David Muir répète à plusieurs reprises qu’aucune preuve n’est venue étayer cette information. Des ténors républicains - jusqu’au colistier de Donald Trump -, ainsi qu’Elon Musk, colportaient début septembre cette thèse, démentie par les autorités.
"Les étrangers mangent les chats et les chiens" : cette fake news, utilisée par Donald Trump lors de son débat contre Kamala Harris, est un grand classique qu’on retrouve à maintes reprises dans l’histoire. pic.twitter.com/EPLwRkKl3S
— France Culture (@franceculture) September 12, 2024
Après ça, l’artiste sud-africain The Kiffness, habitué des remix humoristiques avec des sons d’animaux, s’est attiré une notoriété soudaine sur internet avec sa parodie de la séquence. Avec plus de 8,5 millions de vues sur YouTube en douze jours et des millions d’autres engrangées sur différents réseaux sociaux, sa vidéo Eating the cats a dépassé l’actualité politique américaine, jusqu’à faire le tour du monde.
The Kiffness x Donald Trump - Eating the Cats 😿🐶 Stream / Buy: https://t.co/r9KxcnOn4n pic.twitter.com/bZpytKBEdO
— The Kiffness (@TheKiffness) September 13, 2024
• Kamala Harris, 10 septembre, lors du débat sur ABC : « Vous ne vous présentez pas contre Joe Biden. Vous vous présentez contre moi »
C’est l’une des punchlines de la démocrate lors du débat télévisé très suivi du mois de septembre. Vers la fin des échanges, Donald Trump semble avoir de plus en plus de mal à rester concentré. Alors qu’on lui parle d’Ukraine, il s’égare et hausse le ton : « où est notre président ? Ils l’ont jeté de la campagne comme un chien ». « Vous ne vous présentez pas contre Joe Biden. Vous vous présentez contre moi », le recadre alors calmement Kamala Harris.
Vice President Harris: You’re not running against Joe Biden. You’re running against me pic.twitter.com/WOEX61DXhu
— Kamala HQ (@KamalaHQ) September 11, 2024
Un peu plus tard, rebelote avec un Donald Trump qui insiste : « elle est Joe Biden. Elle tente de s’en détacher mais elle est Joe Biden. » Kamala Harris rétorque alors en riant : « je ne suis pas Joe Biden et je ne suis certainement pas Donald Trump. Ce que je propose, c’est une nouvelle génération de leadership pour notre pays. (…) Tournons la page et avançons. »
• Donald Trump, 17 septembre, en meeting dans le Michigan : « Seuls les présidents importants se font tirer dessus ! »
Ce jour-là, lors d’un meeting dans la ville de Flint, le candidat républicain est galvanisé face à ses partisans, deux jours après avoir été visé par une deuxième tentative d’assassinat. « Seuls les présidents importants se font tirer dessus ! », lance-t-il, avant d’ajouter : « et après on se demande pourquoi je me fais tirer dessus ».
“Only consequential presidents get shot at.” Trump seems to gloat over attempts on his life. pic.twitter.com/i85GXLEWGW
— Mike Sington (@MikeSington) September 18, 2024
• Kamala Harris, 10 septembre, lors du débat sur ABC : « Poutine ne ferait qu’une bouchée de Trump »
Lors du débat sur ABC News, les échanges basculent sur le dossier international. Le moment pour Kamala Harris d’attaquer son adversaire républicain sur la Russie. Ainsi, Vladimir Poutine « ne ferait qu’une bouchée » de lui (Donald Trump) et serait d’ores et déjà installé à Kiev si le républicain était à la Maison Blanche, accuse la démocrate en soulignant, par ailleurs, que le républicain est « la risée » des dirigeants internationaux.
• Donald Trump et les nombreux surnoms donnés à Kamala Harris
Après avoir ciblé Joe Biden le « corrompu » (« crooked »), le « mauvais » (« bad ») et « l’endormi » (« sleepy »), Donald Trump et ses soutiens ont moqué la « tsarine de la frontière » (« border czar ») Kamala Harris, un surnom répété - à mi-septembre - près de... 80 fois en meeting. D’où cet angle d’attaque, qui a accouché d’un autre surnom : « Comrade Kamala » (« camarade Kamala »), utilisé une trentaine de fois par Donald Trump dans ses meetings et interventions médiatiques.
Trump on Kamala: "I call her 'comrade' because she is a radical left Marxist." pic.twitter.com/LTrZBgllrl
— The Post Millennial (@TPostMillennial) August 22, 2024
• Kamala Harris, 23 août, lors de la Convention nationale démocrate à Chicago : « Tout au long de ma carrière, je n’ai eu qu’un seul client : le peuple »
Lorsqu’elle accepte l’investiture démocrate cet été, Kamala Harris s’inspire de son travail en tant que procureur et à la manière dont elle s’en tiendrait aux mêmes idéaux pour représenter les Américains.
"My entire career, I've only had one client: the people." - Kamala Harris#DNC2024 #DNCConvention2024 pic.twitter.com/e6cviIpvzg
— Dylan Raines (@RainesOfEarth) August 23, 2024
« Pour être claire, tout au long de ma carrière, je n’ai eu qu’un seul client : le peuple », déclare-t-elle à la tribune à Chicago, avant d’accepter l’investiture après une longue tirade : « et au nom du peuple, au nom de chaque Américain indépendamment de son parti, sa race, son genre ou la langue parlée par sa grand-mère, au nom de ma mère (...), au nom de tous ceux dont l’histoire n’aurait pu être écrite que dans le plus grand pays du monde, j’accepte votre nomination pour être présidente des États-Unis. »
À voir également sur Le HuffPost :
Présidentielle américaine 2024 : des urnes incendiées dans l’ouest des États-Unis, ce que l’on sait
Trump ou Harris ? Ce que disent les sondages à une semaine de la présidentielle américaine