Donald Trump veut avoir les mains libres

Martin Indyk, ex-ambassadeur des Etats-Unis en Israël, le seul à avoir occupé le poste à deux reprises, n’en finit plus d’apprendre à quel point la politique de Donald Trump au Proche Orient est incohérente. Dans son bureau du Council of Foreign Relations, dans l’Upper East Side de Manhattan, le mur gauche est occupé par trois photos-posters de la signature des accords d’Oslo. Bill Clinton, Itzhak Rabin et Yasser Arafat se serrant la main : c’était il y a 26 ans et pour Martin Indyk, qui faisait partie des conseillers de l’ancien président démocrate durant cette période, c’était il y a un siècle.L

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Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, ce diplomate chevronné a assisté, désemparé, au déménagement de l’ambassade américaine de Tel Aviv vers Jérusalem, au retrait des Etats-Unis du financement de l’UNRWA, l’agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens et à la fermeture du bureau de l’OLP à Washington. Lorsque je lui demande s’il souffre de toutes ces décisions qui vont à rebours de celles prises par les administrations démocrates sous Clinton et Obama, il répond qu’il est "dismayed", ce qui signifie à la fois "inquiet" et "consterné". Que pense-t-il du "plan de paix" entre Israël et le monde arabe présenté par la Maison Blanche comme le "Deal of the Century"? Et dont seul le volet économique a été rendu public à Bahreïn par Jared Kushner, le gendre du président,...


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