Donald Trump tente de se rattraper auprès de Porto Rico et des femmes dans les dernières heures de sa campagne

Donald Trump en meeting à Reading en Pennsylvanie le 4 novembre 2024, veille de la présidentielle américaine.
ED JONES / AFP Donald Trump en meeting à Reading en Pennsylvanie le 4 novembre 2024, veille de la présidentielle américaine.

ÉTATS-UNIS - Réparer les pots cassés. À la veille de la présidentielle américaine et lors de ses ultimes meetings ce lundi 4 novembre, le républicain Donald Trump a tenté de reconquérir deux électorats particulièrement blessés ou abandonnés pendant sa campagne.

Donald Trump hors de lui à cause d’une pub pour la présidentielle américaine avec Julia Roberts

D’abord, Porto Rico. Donald Trump avait été pris dans une polémique concernant l’île la semaine dernière, après que l’humoriste Tony Hinchcliffe a qualifié Porto Rico d’« île flottante d’ordures » lors d’un rallye du républicain à New York.

Cette sortie avait poussé plusieurs artistes comme Jennifer Lopez, Ricky Martin ou Bad Bunny à appeler à voter pour la démocrate Kamala Harris. Le chanteur Nicky Jam qui avait précédemment apporté son soutien à l’ex-président a pour sa part annoncé qu’il ne voterait finalement plus pour lui.

« J’aime Porto Rico ! »

Face à ce tollé, Donald Trump a décidé d’inviter sur scène lors de son avant-dernier meeting de campagne en Pennsylvanie Roberto Clemente Jr. Ce dernier est le fils d’un joueur de baseball de Pittsburgh originaire de Porto Rico. Pour l’introduire sur scène, le républicain a alors clamé : « Porto Rico ! J’aime Porto Rico. »

Ce n’est pas le seul électorat que Donald Trump a tenté de convaincre ce lundi soir. Alors que ses conseillers s’inquiétaient du manque de soutien des femmes, le républicain a tout fait pour conquérir la gent féminine et prouver qu’il n’est pas que le candidat des hommes virils. D’abord en installant derrière lui en meeting de nombreuses électrices portant des pancartes roses « les femmes pour Trump », comme vous pouvez le voir ci-dessous et dans la photo en tête d’article.

Et plus tard, c’est l’ancienne journaliste de FoxNews Megyn Kelly avec qui il s’est pris le bec en 2016 qui a fait une apparition sur scène. « Il a été moqué par la gauche parce qu’il a dit qu’il serait un protecteur des femmes. Il sera un protecteur des femmes et c’est pour ça que je voterai pour lui », a-t-elle déclaré, se qualifiant de « femme forte et intelligente ».

Elle fait ici référence à la petite phrase du républicain, qui a assuré en meeting dans le Wisconsin qu’il « protégerait (les femmes) que cela leur plaise ou non ». Une sortie misogyne qui exclut le consentement et que n’a pas manquée la candidate démocrate Kamala Harris.

Les femmes votent massivement pour Harris

L’ex-président a aussi exprimé son mécontentement après une publicité pro-Harris dans laquelle l’actrice Julia Roberts appelle les femmes à voter pour la démocrate quitte à ne rien dire à leur mari. « Pouvez-vous imaginer une femme qui ne dit pas à son mari pour qui elle va voter ? Avez-vous déjà entendu une chose pareille ? », a-t-il réagi, semblant encore oublier le libre arbitre.

Pendant la campagne, Donald Trump a également passé son temps à insulter Kamala Harris avec des remarques sexistes, la qualifiant aussi à demi-mot de prostituée. Le fait que son colistier, J.D. Vance, soit un homme trumpiste et peu porté sur les droits des femmes - il a encore traité Harris d’« ordure » ce lundi - n’aide pas à ravir cet électorat.

Ce manque de considération se ressent dans les sondages. Selon une enquête NPR/PBS News/Marist, Kamala Harris devance Donald Trump de 11 points dans l’électorat féminin. L’écart passe même à 35 points chez les femmes diplômées, avance ce même sondage.

Le mea culpa de Donald Trump va-t-il suffire alors que l’élection s’annonce comme très serrée entre les deux candidats ? Un début de réponse sera donné ce mardi 5 novembre.

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