Pour Donald Trump, les Syriens « devront se débrouiller tout seuls » pour résoudre la crise
Le président élu des États-Unis a accordé sa toute première interview à un média français, « Paris Match », depuis qu’il a été de nouveau élu le 5 novembre.
Lors de son passage éclair en France pour la réouverture de Notre-Dame de Paris le week-end dernier, Donald Trump a aussi fait un crochet par l’ambassade américaine. C’est là, à deux pas de la place de la Concorde, que le président élu des États-Unis en a profité pour donner une interview - express - à Paris Match, publiée ce mercredi 11 décembre.
Dans ce premier entretien accordé à un média français depuis sa seconde élection, le 5 novembre, le républicain a survolé plusieurs sujets, dont l’actualité internationale et notamment la chute du régime syrien de Bachar al-Assad.
« Il y a énormément de crises dans le monde. Depuis quelques jours, on en a une nouvelle en Syrie. Ils devront se débrouiller tout seuls car nous ne sommes pas impliqués là-bas, et la France non plus », prévient Donald Trump. Un dirigeant qui assure donner « la priorité » à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, « deux pays (qui) subissent des pertes humaines incroyables » avec « des centaines de milliers de soldats (...) tués ». « Le Moyen-Orient est aussi important, mais je pense que c’est une situation moins difficile à gérer que l’Ukraine et la Russie », ajoute-t-il.
Donald Trump a longtemps affirmé qu’une fois au pouvoir, il mettrait fin en « 24 heures » au conflit qui dure depuis près de trois ans en Ukraine, suscitant des inquiétudes de Kiev, qui craint d’être poussée à faire d’importantes concessions territoriales à la Russie en échange d’une cessation des hostilités de la part de Vladimir Poutine.
« Vous nous vendez déjà vos merveilleux vins et champagnes »
Sur un autre sujet de son interview à Paris Match, Donald Trump évoque les priorités à venir du partenariat stratégique entre la France et les États-Unis, mettant en avant « la défense » avec la question de l’Ukraine et « le commerce ». « Nous allons faire beaucoup d’affaires avec la France », annonce-t-il. « Vous nous vendez déjà vos merveilleux vins et champagnes », précise le président élu.
Lors de son premier mandat à la Maison Blanche, le républicain avait imposé une surtaxe de 25 % sur certains vins européens dans le cadre d’un long différend entre l’Europe et les États-Unis sur les aides publiques à l’aéronautique.
Donald Trump a par ailleurs défendu son choix de nommer Charles Kushner, le père de son gendre Jared Kushner, comme ambassadeur des États-Unis en France, assumant un « traitement particulier ».
Enfin, en première crise nationale qu’il souhaite résoudre, le président élu répond « l’immigration » - « vous en avez aussi, en France », n’oublie-t-il pas de mentionner - et la « criminalité ». « Nous allons résoudre ces problèmes très rapidement », promet-il.
Donald Trump doit prendre ses fonctions le 20 janvier. Depuis son élection face à Kamala Harris il y a un peu plus d’un mois, il multiplie les nominations fracassantes au sein de son administration, en s’entourant de fidèles au profil souvent controversé.
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