Donald Trump sort une phrase misogyne, le camp Kamala Harris s’en empare pour l’attaquer

ETATS-UNIS - « Que cela leur plaise ou non. » Cette phrase aurait pu être évitée, surtout accolée au mot « femmes », et pourtant. Donald Trump, lancé à toute allure dans la dernière ligne droite de sa campagne pour la présidentielle américaine, n’a pas pu s’empêcher de verser dans la misogynie lors de son meeting dans le Wisconsin, mercredi 30 octobre.

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Le candidat républicain, qui s’est autoproclamé « protecteur » des femmes, a déclaré qu’il les « protégerait que cela leur plaise ou non ».

Le tout en précisant à son auditoire que ses conseillers lui avaient déconseillé de se donner un tel titre. « Ils ont dit : “Monsieur, je pense simplement que ce n’est pas approprié de votre part de dire cela”. Je paie beaucoup d’argent à ces gars-là ; pouvez-vous le croire ?  », a-t-il raconté depuis la scène installée pour lui à Green Bay. « J’ai répondu : “Eh bien je vais le faire, que cela plaise ou non aux femmes. Je vais les protéger. Je vais les protéger des migrants qui arrivent. Je vais les protéger des pays étrangers qui veulent nous frapper avec des missiles et plein d’autres choses.” »

Contrôler le corps des femmes « que cela leur plaise ou non »

Une sortie misogyne qui exclut le consentement et que n’a pas manquée la candidate démocrate Kamala Harris. L’adversaire de Donald Trump pour l’élection du 5 novembre a ainsi dénoncé ce jeudi des remarques « très insultantes ». « Donald Trump pense qu’il devrait pouvoir prendre des décisions sur ce que vous faites avec votre corps. Que cela vous plaise ou non », a-t-elle écrit sur son compte X.

Sur le réseau social, le compte de la campagne de la vice-présidente a repartagé l’extrait de Donald Trump, l’accompagnant de plusieurs titres d’articles relatant des déclarations de Trump contre l’avortement. Comme lorsque l’ancien président avait évoqué le fait de traquer les femmes enceintes pour éviter les interruptions de grossesse.

« Y a-t-il des femmes ici qui veulent être protégées par le président ? », avait pour sa part demandé Donald Trump à la foule lors de sa prise de parole. Une question accueillie par des cris de contentement de la part de la gent féminine. Le candidat était par ailleurs arrivé au meeting dans un camion poubelle blanc et déguisé en éboueur. Ceci en réponse aux propos de Joe Biden qui a qualifié les supporters du républicain « d’ordures », avant de se reprendre.

Comme le souligne le Guardian, les sondages actuels montrent que Trump est derrière Harris chez les électrices, mais en tête chez les hommes.

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