Donald Trump compare les journalistes à des boucliers humains, sa campagne veut éviter le scandale

En Pennsylvanie, le candidat toujours au coude-à-coude avec Kamala Harris dans les sondages s’est laissé aller à une sortie aux sous-entendus sanglants.

La violence de l’attaque n’est même plus une surprise. Durant un meeting à Lititz, dans l’État de Pennsylvanie, dimanche 3 novembre, Donald Trump s’en est pris à la presse présente, au détour d’une remarque sur sa propre sécurité, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article.

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Depuis la tentative d’assassinat qui l’a visé le 13 juillet, Donald Trump est entouré d’une vitre pare-balles lors de ses meetings. L’occasion pour l’ex-président, plus que jamais au coude-à-coude avec son adversaire démocrate Kamala Harris, de partir dans une tangente dont il est coutumier : « J’ai une vitre pare-balles en verre ici […] Et si on veut m’atteindre, il faut tirer à travers les “fake news” [son expression pour qualifier les journalistes, ndlr]… Ce qui ne me dérangerait pas trop » a expliqué le leader républicain sous les rires de son audience. « Ils sont ma vitre pare-balles », a-t-il ajouté, les comparant à des boucliers humains.

Donald Trump n’en est bien sûr pas à sa première sortie sur les médias et les sentiments qu’il leur voue. Depuis qu’il a popularisé l’expression de « fake news » pour désigner les canaux traditionnels de la presse, le magnat de l’immobilier prend régulièrement les journalistes pour cible. Cette fois pourtant, son entourage s’est empressé de réagir aux sollicitations.

Le porte-parole de sa campagne, Steven Cheung, a ainsi déclaré que, contrairement aux apparences, le républicain s’inquiétait en fait pour la sécurité des médias, et que ces derniers devraient eux-mêmes disposer d’une sécurité pare-balles. Pas sûr que cela suffise, à quarante-huit heures à peine du scrutin, à dissiper l’animosité entre le milliardaire et les journalistes suivant sa campagne.

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