Donald Trump, en remportant officiellement l’Arizona, réalise le Grand Chelem dans les « swing states »
ÉTATS-UNIS - Comme en 2020, l’élection présidentielle américaine de 2024 s’est jouée dans une poignée d’États particulièrement disputés, les fameux « swing states », ou États « clés » ou « pivots » en français. Au nombre de sept, ils ont tous été remportés par Donald Trump, parfois de très peu comme le prévoyaient les tout derniers sondages avant le scrutin du 5 novembre.
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Après un décompte des votes envoyés par correspondance qui a duré plusieurs jours pour l’Arizona, Donald Trump a officiellement entériné son Grand Chelem sur les « swing states » ce dimanche 10 novembre, mettant donc pour l’occasion la main sur le dernier État à attribuer de l’élection. Dans cette course à la Maison Blanche, le président élu a remporté un total de 312 grands électeurs, contre 226 pour Kamala Harris.
• Pennsylvanie - 19 grands électeurs
Après 99 % du dépouillement, Donald Trump y a remporté 50,5 % des suffrages, contre 48,4 % pour son adversaire démocrate.
Il s’agissait clairement du bastion le plus convoité de cette élection. Des cols-bleus de cet État du nord-est, qui a connu un grand déclin industriel, avaient quitté le navire démocrate pour rallier Donald Trump. Mais Kamala Harris comptait en reconquérir une partie grâce aux grands projets d’infrastructures lancés par Joe Biden, créateurs d’emploi, et au soutien de syndicats. Donald Trump s’y était imposé d’un rien en 2016 et Joe Biden sur le fil en 2020.
• Michigan - 15 grands électeurs
Cet autre bastion démocrate, marqué par la désindustrialisation, avait basculé pour Donald Trump en 2016 à la surprise générale, avant d’être repris par Joe Biden en 2020.
Cette année, Donald Trump remet la main dessus avec un score de 49,7 %, contre 48,3 % pour Kamala Harris, après un dépouillement effectué à 99 %.
• Wisconsin - 10 grands électeurs
Là encore, l’État du centre-nord avait été perdu par les démocrates en 2016 et repris en 2020. Donald Trump l’a remis en 2024 dans le giron républicain en réunissant 49,7 % des voix, contre 48,8 % pour son adversaire alors que le dépouillement touche à sa fin.
Les républicains, dont le parti est né dans cet État, y avaient organisé leur grande convention nationale en juillet, à Milwaukee.
• Géorgie - 16 grands électeurs
Dans la foulée de grands mouvements antiracistes, cet État conservateur à l’importante population afro-américaine (environ 30 % de l’électorat) avait préféré le démocrate Joe Biden en 2020.
Cette année, Donald Trump, qui a pu compter sur l’électorat religieux assez conséquent dans cet État, y a recueilli 50,7 % des suffrages, contre 48,5 % pour Kamala Harris sur 99 % des bulletins dépouillés.
• Caroline du Nord - 16 grands électeurs
Il s’agissait du seul des sept « swing states » de 2024 à avoir voté républicain en 2020. L’État n’avait d’ailleurs plus voté démocrate depuis 2008 mais élit un gouverneur démocrate depuis 2017. Le 5 novembre, Donald Trump l’a emporté avec un score de 51 % contre 47,7 % pour sa rivale.
• Nevada - 6 grands électeurs
Le moins peuplé des « swing states », connu pour les casinos de Las Vegas, n’avait pas voté pour un républicain depuis George Bush en 2004. Mais les conservateurs ont fait la bascule cette année, en s’appuyant notamment sur la population latino-américaine, qui se détache de plus en plus du giron démocrate, notamment les hommes.
Alors que le dépouillement est quasi terminé, Donald Trump y a récolté près de 51 % des voix, contre un peu plus de 47 % pour la candidate démocrate, qui accuse environ 50 000 voix de retard.
• Arizona - 11 grands électeurs
Terre plutôt républicaine, cet État du sud-ouest avait créé la surprise en 2020 en choisissant Joe Biden sur le fil, avec 10 457 voix d’avance.
Mais le thème de l’immigration illégale, martelé par le candidat républicain en des termes de plus en plus acerbes, a fait mouche dans cet État frontalier du Mexique, malgré le nombre important de Latino-Américains.
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