Donald Trump réélu, Ursula von der Leyen lui fait déjà une proposition sur le gaz russe
INTERNATIONAL - Pas le temps d’attendre. Alors que Donald Trump ne sera officiellement investi président des États-Unis que le 20 janvier 2025, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lui a déjà proposé que les États-Unis fournissent plus de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’UE pour continuer à se défaire des besoins en gaz russe.
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Vu que le 47e président américain a menacé de taxer les importations de produits européens afin de mettre fin aux excédents commerciaux de l’Union européenne vis-à-vis des États-Unis, Ursula von der Leyen lui a glissé cette idée à l’oreille, comme elle l’a indiqué ce vendredi 8 novembre lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet européen à Budapest.
« Tout d’abord, je pense qu’il est très important de se parler, ensuite (il faut) discuter de nos intérêts communs et puis entamer des négociations », a-t-elle déclaré lors d’une question sur la façon dont elle comptait gérer la relation commerciale avec Donald Trump. La présidente de la Commission européenne s’était entretenue jeudi par téléphone avec le futur locataire de la Maison Blanche.
« Les intérêts communs sont, par exemple — et c’est un sujet que nous avons abordé hier, sans vraiment le discuter en profondeur — tout ce qui concerne le GNL. Nous recevons encore beaucoup de GNL de Russie alors pourquoi ne pas le remplacer par du GNL américain qui est moins cher pour nous et fait baisser nos prix de l’énergie ? », s’est-elle interrogée à cette occasion.
Main tendue
Le sujet pourrait être discuté « en rapport avec le déficit commercial » dénoncé par le milliardaire américain durant toute sa campagne électorale, a-t-elle souligné. Sachant que l’Union européenne a déjà considérablement accru ses achats de GNL américain ces dernières années. Une conséquence énergétique directe à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Toutefois, l’UE n’a pas complètement réussi à couper le lien énergétique avec Moscou.
Tandis qu’Emmanuel Macron a questionné les Européens sur l’indépendance militaire de l’UE avec le retour de Donald Trump, la question énergétique semble pour le coup poser beaucoup moins de problèmes. Interrogé sur la manière de réagir face aux menaces de Donald Trump, le chancelier allemand Olaf Scholz a lui aussi insisté sur le fait qu’il était possible de trouver des terrains de compromis avec Washington.
« En fin de compte, la croissance et la force des États-Unis reposent aussi sur le fait qu’ils font du commerce avec le monde entier, et ce dans les deux sens », a-t-il souligné. « De ce point de vue, je pense que les bases sont là pour que l’on développe une politique commune ».
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