Donald Trump président : la douleur des électeurs de Kamala Harris évoquée avec émotion par ce commentateur
ÉTATS-UNIS - Le choc et l’émotion. Ces deux sentiments ont été exprimés clairement sur CNN mardi 5 novembre par Van Jones, commentateur politique et ancien conseiller de Barack Obama, après l’annonce de l’inéluctable victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine.
« Je pense à tous les gens qui ne font partie d’aucune élite et qui souffrent ce soir. Il y a des femmes Afro-américaines (...) qui ont essayé de rêver grand ces deux derniers mois. Et ce soir, elles échangent beaucoup d’espoir contre beaucoup de douleur », regrette-t-il, ému. Vous pouvez réécouter sa tribune ci-dessous (en anglais).
People woke up this morning with a big dream. They are going to wake up tomorrow in a nightmare. But we will find a way through. pic.twitter.com/uzR5DpYytk
— Van Jones (@VanJones68) November 6, 2024
« Elles pensaient que peut-être cette fois, une des leurs allait être jugée digne. Et encore une fois, elles ressentent ce rejet, et ça fait mal, poursuit-il. Elles pensaient qu’elles allaient pouvoir redresser un peu les épaules, peut-être être capable de respirer pour la première fois, et sentir qu’elles étaient enfin à leur place. (...) Ce sera plus dur pour elles demain de relever la tête. »
La communauté LGBT et les migrants vont « en payer le prix »
Le militant cite ensuite les personnes issues de la communauté LGBT et les sans-papiers qui vont le plus souffrir du retour du républicain à la Maison Blanche. « Ce n’est pas l’élite qui va en payer le prix. Ce sont les personnes qui se sont réveillées ce matin avec un rêve, et vont se coucher avec un cauchemar », insiste-t-il.
En 2016 déjà, lorsqu’Hillary Clinton avait été battue par Donald Trump, Van Jones avait exprimé son inquiétude, rappelle Variety. « C’est en partie un retour de bâton par les Blancs contre un président noir, et c’est ça qui fait mal », avait-il déclaré à l’époque. Il avait d’ailleurs appelé le républicain à rassurer tous ceux qu’il avait offensés en étant le « président de tous (les Américains) ».
Kamala Harris a été sèchement battue par Donald Trump, qui a récolté 294 grands électeurs à l’heure où ces lignes sont écrites alors que plusieurs États n’ont pas encore publié leurs résultats. Il en faut 270 pour l’emporter. Le républicain retournera donc à la Maison Blanche après son investiture qui aura lieu le 20 janvier prochain.
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