Donald Trump pourra-t-il vraiment s'opposer à un "transfert pacifique" du pouvoir s'il perd?
"Vous engagez-vous à un transfert pacifique du pouvoir?" La question, déjà, posée à un président des Etats-Unis, sort de l'ordinaire. Et la réponse, encore plus : "Nous allons devoir voir ce qu'il va se passer". Avec cette déclaration, Donald Trump continue de préparer le terrain en cas de défaite à l'élection du 3 novembre prochain. Depuis plusieurs mois, le président des Etats-Unis, en retard dans les sondages, n'a de cesse d'agiter la menace selon laquelle il ne reconnaîtra pas les résultats du scrutin.
Reporter: "Win, lose or draw in this election, will you commit here today for a peaceful transferal of power after the election?"
President Trump: "We're going to have to see what happens." pic.twitter.com/h5RF3dKPD1— NBC News (@NBCNews) September 23, 2020
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Mais au-delà des mots, le président des Etats-Unis a-t-il dans les faits le droit de s'opposer à une transition pacifique du pouvoir? Et plus largement, Donald Trump peut-il remettre en cause les résultats de l'élection, en cas de victoire de Joe Biden?
Le transfert pacifique du pouvoir, pilier de la démocratie américaine
En vertu du XXe amendement de la Constitution américaine, le mandat du nouveau président ne débute qu'après une transition de onze semaines. Une période qui permet à l'ancienne administration de faire la liaison avec la nouvelle - si le président sortant ne se représentait pas ou s'il perdait l'élection. Cette phase se termi...