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Donald Trump : ses pires déclarations sur le Covid-19

Depuis le début de la pandémie, le président en course pour un nouveau mandat présidentiel, a multiplié les phrases chocs sur le virus. Entre fake news et solutions médicales ubuesques, retour sur les prises de positions très remarquées de Donald Trump. « Les démocrates ont politisé le coronavirus. Ça, c'est leur nouveau canular. » Pendant de nombreuses semaines, le président américain a minimisé les conséquences probables du coronavirus. Le 28 février 2020, en pleine campagne présidentielle en Caroline de Sud, Donald Trump lance devant une foule de supporters, l’idée que le virus ne serait qu’une fourberie de plus du camp démocrate. Le lendemain, un premier décès lié au coronavirus est comptabilisé aux États-Unis. Sacré timing !« Le virus n’aura aucune chance contre nous. Aucune nation n’est mieux préparée ou plus résistante que les États-Unis. Nous avons la meilleure économie et les soins de santé les plus avancés du monde. » Le 11 mars 2020, depuis son bureau à la Maison-Blanche, Donald Trump sort l’artillerie lourde. Ou plutôt les déclarations spectaculaires. Malheureusement les beaux discours ne suffissent pas à arrêter un virus. Pour la méthode Coué, c’est raté.« J'ai toujours su que c'était une pandémie. Bien avant qu'elle ne s'appelle une pandémie… Je l'ai toujours considérée comme très grave. » Une semaine plus tard, face à une situation de plus en plus critique, le président change de cap. La pandémie ? Il l’a toujours prise au sérieux. D’ailleurs, il a toujours su que c’était une pandémie… Dommage qu’il n’ait pas profité de cette lucidité pour prendre des mesures à la hauteur de la situation. « Parce que ça vient de Chine, voilà pourquoi. Ce n’est pas du tout raciste. Je veux être précis. » Interrogé par les journalistes sur l’emploi récurrent de la formule « virus chinois », Donald Trump assume. Pourtant, de nombreux Américains d'origine asiatique soulèvent que cette expression renvoie à des discriminations qui leur ont longtemps collé à la peau. Cela suggère même à tort, qu'ils seraient responsables de la propagation de l'épidémie. « Je vois que le désinfectant l’assomme en une minute. Et est-ce qu’il y a un moyen de faire quelque chose comme ça avec une injection à l’intérieur ou presque comme un nettoyage ? » Le 23 avril, Donald Trump consterne une nouvelle communauté : les scientifiques. Lors du point presse quotidien sur la pandémie, il semble envisager de façon très sérieuse de traiter le Covid-19 par injection de désinfectant. Il est pour qui le prochain prix Nobel de médecine ? « Le mur a arrêté la COVID, il a tout arrêté. » Deux mois plus tard, le 23 juin, le président vante lors d’une visite en Arizona l'efficacité du mur construit sur une partie de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Il assure qu'il avait été très utile, en particulier contre la Covid-19. « Je ne veux pas porter de masque. C’est une recommandation. Je n’ai pas envie d’être assis derrière le bureau ovale et porter un masque facial pour saluer les présidents, les dictateurs, les rois, les reines. » En revanche, pour suivre les mesures préventives instaurées par les scientifiques (les vrais), le président-candidat fait de la résistance. À commencer par le port du masque. Un acte incompatible selon lui, avec sa fonction. « Quand c’est nécessaire, je porte un masque. Regardez Joe Biden. Il peut parler à 200 mètres de quelqu’un et il se présente avec le plus grand masque que j’ai jamais vu. » Le milliardaire a fini par changer d'avis. Enfin, en partie. Lors du deuxième et dernier débat face à Joe Biden, le 22 octobre dernier, le républicain a admis que dans certaines circonstances, il acceptait de porter un masque. On serait curieux de savoir dans quelles conditions Donald Trump juge bon de porter le masque. « Feu vert complet et total des médecins de la Maison-Blanche hier. Cela veut dire que je ne peux pas l'attraper (immunisé) et que je ne peux pas le transmettre. Très bon à savoir !!! » Karma ou non, le président a fini par être positif au Covid-19 au début du mois d’octobre. Après avoir été hospitalisé plusieurs jours, Donald Trump a annoncé être « immunisé » le 11 octobre. Depuis, le président-candidat est reparti de plus belle dans la course à la présidentielle. Le 3 novembre, il pourrait rempiler pour quatre années à la tête des États-Unis. En attendant, la pandémie a fait plus de 220 000 morts pour 8 499 132 cas recensés, au sein du pays.