Donald Trump pense à Marco Rubio pour sa diplomatie internationale, un signal peu amical envoyé à la Chine

Marco Rubio, autrefois très virulent contre Donald Trump, s’est rangé de son côté depuis sa victoire à la présidentielle de 2016. Devenant même un conseiller de l’ombre pour le milliardaire.
RYAN M. KELLY / AFP Marco Rubio, autrefois très virulent contre Donald Trump, s’est rangé de son côté depuis sa victoire à la présidentielle de 2016. Devenant même un conseiller de l’ombre pour le milliardaire.

ÉTATS-UNIS - Un message en direction de Pékin. Dans l’effervescence de la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, plusieurs noms ont déjà été officialisés par le futur président des États-Unis pour composer son administration à la Maison Blanche.

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Ces dernières heures, c’est celui de Marco Rubio qui revient systématiquement pour le rôle de secrétaire d’État, un poste équivalent à celui de ministre des Affaires étrangères en France.

Un nom évoqué pour la première fois lundi 11 novembre par le New York Times, avant que plusieurs médias, dont CNN, confirment que Donald Trump a jeté son dévolu sur ce sénateur de Floride aux positions très tranchées en matière de diplomatie internationale. Si rien n’a encore été officialisé par le milliardaire et ses équipes, l’idée que Marco Rubio devienne le prochain chef de la diplomatie américaine semble être en très bonne voie.

La Chine, son pire ennemi

Élu au Sénat pour la première fois en 2010, avant ses réélections en 2016 et 2020, Marco Rubio est présenté par le New York Times comme un « faucon de la politique étrangère ». Donald Trump pensait d’ailleurs à ce républicain de 53 ans pour le poste de vice-président. Il faut dire que Marco Rubio dispose d’un CV intéressant pour le 47e président américain, tout particulièrement pour sa politique étrangère hostile à la Chine.

Il a notamment défendu l’idée d’une politique industrielle américaine mieux adaptée pour concurrencer l’économie chinoise lors du premier passage de Donald Trump à la Maison Blanche. Sous l’ère Biden, il a parrainé un projet de loi visant à bloquer l’importation de produits chinois fabriqués par le travail forcé des Ouïghours. L’instauration d’une législation bloquant les crédits d’impôts pour l’achat de batteries de véhicules électriques produites avec des technologies chinoises est également à mettre à son crédit.

Fort de cette influence au Sénat, Marco Rubio s’était aussi fait remarquer lors de l’interrogatoire du directeur du FBI sur l’influence chinoise aux États-Unis de l’application TikTok. Durant l’audition, il avait lui-même évoqué la « menace substantielle pour la sécurité nationale du pays » que représente TikTok.

CNN parle de lui comme d’un « républicain de premier plan au sein de la commission sénatoriale du renseignement », dont il est le vice-président. Un poids politique dont Marco Rubio peut également se servir lorsqu’il siège à la commission des relations étrangères du Sénat.

Conseiller informel de Donald Trump

À l’international, Marco Rubio milite comme Donald Trump pour que l’Ukraine accepte de négocier avec la Russie pour mettre un terme à la guerre. Il est également adepte d’une ligne dure contre l’Iran, Cuba ou le Venezuela. Mais défend, à l’inverse de Donald Trump, le maintien d’alliances comme celle de l’Otan, comme le remarque Politico.

Des positions radicales qui semblent séduire le futur président américain, malgré leurs divergences. Rival de Donald Trump lors de l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2016, Marco Rubio s’est depuis rangé derrière lui et les deux hommes ont appris à cultiver leur proximité.

Marco Rubio s’est ainsi retrouvé conseiller informel en politique étrangère durant le premier mandat de Donald Trump. Et selon le New York Times, il chuchotait également à l’oreille du président lors de sa préparation au débat présidentiel contre Joe Biden en 2020. Autre facteur de connivence avec Donald Trump et sa future administration, sa « relation étroite » avec la nouvelle cheffe de cabinet de la Maison Blanche, Susie Wiles, comme le souligne CNN.

Bien identifié en Chine également, il a déjà été sanctionné par Pékin en 2020 pour « s’être mal comporté sur les questions liées à Hong Kong ». En cas de nomination officielle, plusieurs responsables américains glissent à CNN que la Chine pourrait être contrainte de lever certaines sanctions à son encontre afin de pouvoir traiter avec lui dans un avenir proche.

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