Donald Trump nomme Susie Wiles comme cheffe de cabinet, on vous la présente

Directrice de sa campagne présidentielle, Susie Wiles sera la plus proche collaboratrice du républicain à la Maison Blanche.

Donald Trump et Susie Wiles, sa future cheffe de cabinet, le 6 novembre 2024.

ÉTATS-UNIS - Une récompense pour celle qui est à l’origine de son succès. Ce jeudi 7 novembre, Donald Trump a fait la première nomination en vue de sa future administration qui arrivera officiellement au pouvoir à l’issue de son investiture le 20 janvier prochain. Il s’agit de Susie Wiles, qui sera sa cheffe de cabinet (« chief of staff » en anglais) à la Maison Blanche.

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« Susie Wiles vient de m’aider à remporter l’une des plus grandes victoires politiques de l’histoire américaine (...) Susie est forte, intelligente, innovante et admirée par tous et respectée », a-t-il affirmé dans un communiqué deux jours après sa victoire face à Kamala Harris.

Elle « continuera à travailler sans relâche pour rendre à l’Amérique sa grandeur », a assuré Donald Trump, en référence au célèbre slogan de ses campagnes « Maga » pour « Make America Great Again ». Susie Wiles devient ainsi la première femme à occuper ce poste prestigieux, un « honneur » selon lui « bien mérité ».

La sexagénaire n’est pas connue du grand public, elle est d’ailleurs très discrète. Elle a par exemple refusé de parler au micro quand Donald Trump l’a fait monter sur scène mercredi pour annoncer sa victoire. « Susie préfère rester dans l’ombre, je vous le dis. La demoiselle de glace (“Ice Maiden”). Nous la surnommons la demoiselle de glace », a-t-il alors déclaré.

Âgée de 67 ans, Susan Summerall Wiles est la fille de Pat Summerall, un ancien joueur de football américain et commentateur sportif très populaire. Depuis 40 ans, elle travaille dans l’univers du parti républicain et a notamment participé aux campagnes de Ronald Reagan puis de George H. W. Bush dans les années 1980. Elle a ensuite collaboré avec deux anciens maires républicains de la ville de Jacksonville, en Floride, où elle vit depuis de nombreuses années.

En 2016, elle a intégré l’équipe de campagne de Donald Trump mais ne l’a pas suivi à la Maison Blanche. Le New York Times écrivait même en 2023 que les deux n’avaient quasiment pas été en contact pendant son mandat. Elle a tout de même rempilé quatre ans plus tard pour la deuxième campagne présidentielle du magnat de l’immobilier, qui a été un échec.

Entre-temps, Susie Wiles a aussi aidé Ron DeSantis, ancien proche de Trump, à être élu gouverneur de Floride en 2018. Depuis, ils se détestent. Nommée directrice de la campagne trumpiste en 2024, mais toujours aussi discrète, elle est l’une des rares à être encore dans le cercle intime du milliardaire après autant d’années.

Cette promotion pour le deuxième poste le plus stratégique de la Maison Blanche n’est donc pas une surprise, elle était même la favorite. Mais ce choix de Donald Trump est très parlant et montre que le républicain est beaucoup plus organisé qu’en 2016. Il y a huit ans, sa victoire était inattendue et il n’avait pas encore constitué un réseau. Il avait alors nommé Reince Priebus, président du comité national du parti républicain, comme chef de cabinet.

Cette fois, il choisit une proche qui le suit depuis des années et qui arrive même à le contrôler. Du moins elle essaye de le mettre en garde, le connaît bien et est honnête avec lui. Quelques jours avant l’élection, il s’est par exemple plaint que les hommes ne puissent plus dire aux femmes qu’elles sont « belles », puis a demandé que ses propos soient effacés. « Je suis autorisé à faire, n’est-ce pas, Susan Wiles ? », s’était-il alors amusé.

L’agence Associated Press précise que la future cheffe de cabinet s’entend bien avec tout l’entourage de Donald Trump : sa famille, l’entrepreneur et soutien fervent du républicain Elon Musk, ainsi que l’anti-vaccin Robert F. Kennedy Jr qui pourrait être nommé au ministère de la Santé.

D’après CNN, elle aurait accepté le poste après avoir eu l’assurance qu’elle aurait plus de contrôle sur qui pourrait le joindre dans le Bureau ovale. Mais du côté des idées, difficile d’y voir clair. Comme l’écrivait le New York Times dans son article paru en 2023, l’idéologie de celui qu’elle sert ne semble pas lui importer. Pas vraiment MAGA, elle ne fait pas partie des « elections deniers » (qui ne reconnaissent pas le résultat de l’élection 2020). Sans pour autant trouver qu’il avait tort de contester sa défaite.

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